Pour autant, doutes, controverses et instrumentalisations ne signifient pas que les études ne veulent rien dire ou qu'elles se valent toutes.
Premier point, il y a en quelque sorte "étude" et "étude". Si le mot est communément utilisé pour désigner, grosso modo, tout travail de recherche rendu public, il recouvre des réalités un peu différentes.
La prestigieuse revue scientifique Nature explique par exemple qu'un "article de recherche" est une publication "dont les conclusions font avancer de façon substantielle la compréhension d'un problème important", à la différence des "lettres", correspondances...
De plus, une étude peut porter sur des choses très différentes. Rien que dans le cas du Covid-19, parmi la multitude d'études qui circulent, certaines se penchent sur l'examen de symptômes, d'autres sur l'efficacité potentielle d'un traitement et ce, in vitro ou sur de "vrais patients".
Deuxième point : où trouve-t-on cette étude ?
Dans le monde de la recherche, le terme de "publication" désigne les études publiées dans une revue scientifique.
Traditionnellement, le Graal est d'être publié dans un titre prestigieux comme, en médecine, The Lancet ou The Journal of the American Medical Association... Il existe des milliers de revues scientifiques, plus ou moins connues, considérées comme plus ou moins sérieuses du point de vue des textes acceptés et de la rigueur de leurs processus de relecture.
Pour être "publié" , il faut "soumettre" son texte à une revue. S'il est jugé d'un niveau suffisant, elle pourra le faire viser par des scientifiques indépendants, c'est la "revue par les pairs" ("peer-review"), qui vont commenter en détail le texte et le cas échéant demander à l'auteur des précisions. Le manuscrit peut alors être validé pour publication ou au contraire rejeté. Le processus peut prendre plusieurs semaines voire davantage mais dans le contexte actuel, les processus sont souvent accélérés.