"Notre ennemi, c’est la pluie, le froid, les nuages", énumère Erwan Rivalant, producteur de sel de Guérande, dans l’ouest de la France, où les paludiers font une saison record grâce aux fortes chaleurs et à la sécheresse qui perdure.
"Pour faire du sel, il faut du vent, le soleil, la chaleur et de l’eau de mer, donc tous les éléments sont là pour qu’on puisse continuer", poursuit M. Rivalant, pieds nus et chemise blanche devant ses monticules de sel ramassés à la brouette.
"Tant qu’on produit, on est content. Après, physiquement et mentalement, ça peut être des fois un peu compliqué", tempère le paludier qui protège ses yeux bleus derrière d’épaisses lunettes noires et travaille de l’aube au couchant depuis plusieurs mois.
Pour son confrère Laurent Boulo, membre de la coopérative "Le Guérandais", l’été 2022 s’apparente à un "marathon dont on ne voit pas la ligne d’arrivée".