"Avec ma femme et mes enfants, nous avons couru vers la porte de notre appartement au troisième étage. Dès que nous l’avons ouverte, le bâtiment tout entier s’est effondré", a raconté Oussama Abdelhamid, un habitant d’un village syrien frontalier de la Turquie, soigné à l’hôpital Al-Rahma dans la ville de Darkouch. Il a "miraculeusement" survécu avec sa famille.
Dans ces zones tenues par les rebelles qui combattent le régime de Damas, on dénombre au moins 700 morts.
A Sanliurfa, ville du sud-est turc, au bord d’un grand boulevard, des dizaines de secouristes tentaient dans la soirée d’extraire des survivants d’un immeuble de sept étages réduit à néant.
"Il y une famille que je connais sous les décombres", explique à l’AFP Ömer El Cüneyd, un étudiant syrien de vingt ans qui habite non loin de là.
Lundi soir, des habitants se préparaient à passer la nuit dehors, malgré des températures ressenties sous zéro degré, a constaté l’AFP.
"Nous n’avons nulle part où aller, nous avons peur", a déclaré Mehmet Emin Kiliç, rassemblé autour d’un feu au pied d’un immeuble de son quartier avec sa femme, ses quatre enfants et d’autres membres de sa famille.
Les mêmes scènes étaient visibles dans la journée à Diyarbakir, la grande ville à majorité kurde du sud-est de la Turquie.
"Ma soeur et ses trois enfants sont sous les décombres. Aussi son mari, son beau-père et sa belle-mère. Sept membres de notre famille sont sous les débris", y disait dans la matinée à l’AFP Muhittin Orakci, devant un immeuble effondré.
Le bilan risque encore d’évoluer dans les villes touchées, Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment. A Iskenderun et Adiyaman, ce sont les hôpitaux publics qui ont cédé sous l’effet du séisme, survenu à une profondeur d’environ 17,9 kilomètres.