Séisme en Turquie et en Syrie

Séisme en Turquie et en Syrie : le tremblement de terre survient dans un pays, la Syrie, déjà en plein chaos

Jindayris

© AAREF WATAD / AFP

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Par Jean-François Herbecq avec Daniel Fontaine

Les secouristes recherchent toujours des rescapés au lendemain du puissant séisme en Turquie et en Syrie. Des recherches qui sont aussi une véritable course contre la montre et le froid glacial. Le bilan, en constante aggravation, dépasse désormais les 5000 morts. On estime que 23 millions de personnes sont affectées par la catastrophe.

Les victimes en Syrie sont particulièrement vulnérables, selon Bahia Zrikem, responsable humanitaire du NRC, le Conseil norvégien des réfugiés, en Syrie, basée en Jordanie. Les équipes du NRC n’ont pas eu de tués, mais bien quelques blessés. Elle décrit toute la difficulté de venir en aide aux Syriens et d’abord le chaos provoqué par la catastrophe.

Appel à l’aide internationale

Avant le séisme, plus de 15 millions de personnes en Syrie étaient déjà en grand besoin, de nourriture, d’eau potable, de logement, de soins de santé ou d’école. Trois millions de personnes sont aussi en situation de déplacement interne. Une économie à genoux, une récente crise de choléra : tout cela explique la situation chaotique du pays, avant même le tremblement de terre, surtout en plein hiver, explique Bahia Zrikem.

"Avec le tremblement de terre, la solution hivernale avec des tentes solides et durables, du chauffage, n’a pas pu être déployée avant que les températures les plus basses arrivent", explique-t-elle.

Le manque d’équipes spécialisées en "search and rescue" se fait aussi sentir. "L’immensité de la tâche est impossible pour les organisations sur place".

Les séismes n’ont pas de frontières

Le gouvernement syrien appelle au soutien de la communauté internationale, ce qui fait espérer une ouverture de la Syrie à l’aide humanitaire, en zones contrôlées par Damas, mais aussi en zone rebelle.

"On espère l’aide des Nations Unies […] Les séismes n’ont pas de frontières. […] Il faut que l’accès à l’aide humanitaire soit facilité dans toutes les parties de la Syrice. C’est primordial, dit Bahia Zrikem, si on veut que des gens déjà dans le désespoir et des situations atroces se retrouvent dans une situation encore plus terrible".

Bahia Zrikem, responsable humanitaire du NRC, le Conseil norvégien des réfugiés pour la Syrie

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