Ce lundi matin, la Turquie s’est réveillée sonnée par un puissant tremblement de terre de magnitude 7,8 sur l’échelle ouverte de Richter, survenu près de Gaziantep dans le sud-ouest du pays, près de la frontière avec la Syrie. À ce jour, plus de 33.000 personnes ont péri dans ces deux pays, un bilan loin d’être définitif et qui pourrait doubler. Les immeubles effondrés se comptent par milliers, au moins 6000 en Turquie.
Ce samedi, la machine judiciaire s’est mise en route : une douzaine de personnes actives dans le bâtiment, des entrepreneurs, arrêtées en Turquie et une centaine de mandats d’arrêt lancés en rapport avec les constructions qui se sont effondrées, des enquêtes ouvertes dans plusieurs provinces touchées et le ministère de la Justice qui ordonne aux procureurs de dix provinces d’ouvrir des bureaux d’enquête sur les crimes liés aux tremblements de terre.
Un entrepreneur, responsable de la construction de la résidence Rönesans, qui a été détruite lors du tremblement de terre, a été arrêté à l’aéroport d’Istanbul alors qu’il tentait de fuir vers le Monténégro. La résidence de 12 étages avec ses 250 appartements et datant de 2013 s’est écroulée, engloutissant une partie de ses 1000 résidents.
Des experts, juristes et policiers sont dépêchés sur place, comme à Şanlıurfa, chargés de collecter des échantillons des ruines de la région.