Il y a des entreprises qui annoncent à la presse une fusion-acquisition… Le géant pharmaceutique GSK, lui, annonce une séparation de ses activités en deux : d’un côté, toujours le nom GSK, mais pour un "nouveau GSK" qui change de logo et englobe le pharmaceutique ainsi que les vaccins ; d’un autre, tout le secteur hors prescription (santé dentaire, anti-douleurs, rhume, allergies, santé digestive, vitamines, minéraux et suppléments") qui devient "Haleon". Cette dernière activité représente 30% du chiffre d’affaires du groupe.
Cette division sera actée en bourse le 18 juillet prochain, avec l’entrée d’Haleon sur le marché boursier et une valorisation des actions. Pourquoi cette scission des activités dans des entités séparées ? Emmanuel Amory, le nouvel administrateur délégué de GSK Belgique estime que "c’est une séparation à l’amiable" et que "ce n’est pas un divorce. Nous avons une entité qui fait des médicaments sans ordonnance. Cette division est devenue tellement grande et pèse tellement lourd qu’elle peut très bien, maintenant, fonctionner toute seule. Et il commence aussi à y avoir une dichotomie avec l’autre partie de notre business qui est beaucoup plus axée sur le biopharmaceutique qui représente beaucoup plus de risques au niveau des investissements, mais aussi beaucoup plus de potentiel. Donc, il était temps de séparer ces deux sociétés pour que chacun vole de ses propres ailes et assure sa stratégie qui lui est propre."
Qu’est-ce qui va changer pour les actionnaires, en bourse ? "Chacun va recevoir une action de la nouvelle société Haleon pour une action GSK, explique Emmanuel Amory. Et en fonction des cours de marché, les deux sociétés seront valorisées."