Dans le sud de la France, les viticulteurs ont beaucoup souffert de la chaleur et du soleil ces derniers jours. En Belgique, il n’y a rien de comparable et les vignerons sont plutôt contents des conditions météo actuelles, mais le changement climatique les inquiète. C’est le cas de Vanessa Wyckmans, qui cultive la vigne au Château de Bioul depuis plus de 20 ans. La saison dernière, à cause du gel tardif, elle a perdu 30% de ses raisins.
Selon elle, les raisons de ces caprices de la météo sont très claires : "C’est le changement climatique. On n’est pas à l’abri d’avoir des gelées deux ou trois fois par an ici en Wallonie. Les grêles et les grêlons qui tombent aujourd’hui, une fois sur deux ce sont des balles de tennis. Comme n’importe quel métier du sol, on est à l’abri de rien".
Si la canicule et la sécheresse sont plutôt favorables aux vignes wallonnes, Vanessa Wyckmans se sent solidaire des viticulteurs du sud. "En Belgique, je vois mal une vigne mourir de soif tel qu’on l’a vu sur la photo de la vigneronne en France", explique-t-elle. "Aujourd’hui, en Belgique, je pense qu’on est mieux nanti que certains vignobles du sud de la France au niveau de l’eau, mais une fois de plus, je ne me réjouis pas d’être mieux nantie que qui que ce soit sur la planète. Soit on s’en sort tous, soit on y passe tous".
On s’attend à une très belle récolte cette année encore dans les vignobles wallons mais sur fond d’inquiétudes. Aujourd’hui c’est le sud de l’Europe qui souffre et si rien ne change, demain ou après-demain ce sera au tour de la Wallonie.