La Patinoire Royale à Bruxelles réunit jusqu'au 23 décembre une trentaine de sculpteurs belges qui ont œuvré durant les Trente Glorieuses.
L'exposition présente plus de deux-cents œuvres. Certains de ces artistes sont bien oubliés aujourd'hui. Cependant, la création à l'époque était florissante. Les sculpteurs utilisaient des matériaux nouveaux comme le plexi, la fibre de carbone, l'acier, le caoutchouc, la fibre optique... Ils exploraient un lexique de formes qui rivalisaient avec l'espace construit. Les créateurs les plus connus occupaient l'espace urbain grâce à des commandes publiques. Dans l'exposition, une fontaine de Pol Bury côtoie un signal de Jacques Moeschal. Olivier Strebelle et Félix Roulin sont d'autres noms connus.
Tous sont réunis autour de la figure tutélaire d'Oscar Jespers (1887-1970). Dans son oeuvre, les formes figuratives opèrent le passage vers l'abstraction géométrique ou lyrique. Celui qui fait figure de père spirituel réalise dès les années 1920 des synthèses formelles innovantes en intégrant le cubisme dans sa sculpture ainsi que les références à la statuaire africaine. D'excellents artistes ont fait fructifié l'héritage d'Oscar Jespers. Monique Guebels qui avait donné dans l'abstraction lyrique avec des formes carapaces fut l'élève du maître. Elle a été la première femme à avoir obtenu le prix de Rome en 1950. Elle travaillait le marbre et des matières dures. Qui se souvient d’elle ?