D’une manière générale, certains aspects de cette affaire reflètent aussi les progrès techniques de ce début de vingtième siècle. On y voit notamment l’effet du développement des communications sur l’avancée de l’enquête. Et plus spécifiquement, le développement de la communication télégraphique et téléphonique.
"On le voit, dans cette affaire, le criminel est appréhendé par le moyen du télégraphe sans fil, ou radio télégraphe, encore appelé marconigramme, du nom de son inventeur, Georges Marconi. Scotland Yard s’équipe par ailleurs du téléphone. En 1903, le commissioner Edward Henry (directeur de Scotland Yard entre 1903 et 1918) installe le téléphone entre son domicile et Scotland Yard. Et on peut encore relever d’autres choses, comme l’évolution du transport maritime. Le SS Laurentic sur lequel s’embarque le détective Dew est l’un des nouveaux paquebots lancés par la White Star Line, des paquebots équipés d’un nouveau mode de propulsion, qui permet des traversées plus rapides. C’est là aussi un élément déterminant de l’issue du dossier Crippen."
Jérôme de Brouwer, historien du droit à l’ULB
Et puis, on voit également la presse prendre une part déterminante, comme relais des informations policières et comme canal d’impulsion vers la population. La population britannique participe à l’enquête. On assiste donc à une mobilisation des moyens de communication modernes…
Pour connaître l'issue de l'affaire Crippen, écoutez l'épisode 7 de notre feuilleton sur Scotland Yard.