Pour l’instant, ces enfants sont principalement accueillis dans l’enseignement fondamental. "Soit dans des classes ordinaires – quand ils sont peu nombreux – ou alors, l’école peut ouvrir ce qu’on appelle un DASPA (Dispositif d’accueil et de scolarisation pour les élèves primo-arrivants), dès qu’ils sont huit élèves dans une école."
Il faut se rendre compte que ces enfants ne parlent ni le français, ni l’anglais. Ils ont un autre alphabet… il y a donc des défis pédagogiques importants
Avec ce dispositif, les enfants bénéficient d’un enseignant supplémentaire pour un apprentissage renforcé du français. De quoi leur permettre de mieux s’intégrer au sein de l’école. "Il faut se rendre compte que ces enfants ne parlent ni le français, ni l’anglais. Ils ont un autre alphabet… il y a donc des défis pédagogiques importants."
Assez de place dans les écoles ?
Sur base de la situation d’avant les vacances de printemps, la ministre constate déjà une concentration importante à Bruxelles. "Parmi ces 1300 élèves, il y en a environ 500 qui sont accueillis dans les écoles bruxelloises." Ailleurs, sur le territoire de la Fédération-Wallonie-Bruxelles, les enfants sont mieux répartis.
"On ne gère pas la répartition de l’accueil, parce que 80% des réfugiés ukrainiens aujourd’hui sont accueillis dans des familles. C’est donc le logement qui va déterminer où ils vont aller à l’école", justifie la ministre.
Une partie des familles poursuit via de l’enseignement à distance, au travers de plateformes organisées par l’Ukraine.
Pour autant, tous les enfants ukrainiens présents en Belgique ne sont pas inscrits dans une école belge. "Une partie des familles poursuit via de l’enseignement à distance, au travers de plateformes organisées par l’Ukraine." Ceci explique sans doute pourquoi sur plus de 10.000 enfants ukrainiens en Belgique, seuls 1300 sont inscrits dans une école.
"C’est donc difficile pour nous d’anticiper la situation dans les prochains jours en termes d’inscriptions et c’est pour cela que c’est important d’avoir un monitoring très serré avec les acteurs de terrain", ajoute la ministre.