Le mercato politique en vue des élections de 2024 a débuté. Sadik Koksal, député bruxellois, conseiller communal à Schaerbeek quitte DéFI pour rejoindre le MR. Les raisons ? "Manque d’écoute de la part de la DéFI des citoyens, manque d’écoute des conseillers communaux de la majorité locale", nous explique l’intéressé évoquant la mise en place mouvementée et finalement suspendue du plan Good Move dans sa commune.
Celui-ci décide donc de renforcer des Réformateurs, en pleine reconstruction dans la cité des Anes. Car à ce manque d’écoute, s’ajoute aussi, dit-il à la RTBF "un éloignement" avec Bernard Clerfayt, le bourgmestre en titre qui n’incarne plus, selon Sadik Koksal, le même leadership que par le passé. Chez nos confrères de La Capitale, il précise que Cécile Jodogne, bourgmestre faisant fonction, lui semble "dépassée par les événements".
Alors, renfort de poids pour le MR ? Lors des régionales de 2019, Sadik Koksal totalisait 1693 voix. Pas suffisant pour décrocher un siège. Mais avec la montée au gouvernement de Bernard Clerfayt tête de liste et l’installation en tant que bourgmestre faisant fonction à Schaerbeek de Cécile Jodogne (troisième sur la liste), Sadik Koksal a pu s’installer dans l’hémicycle régional bruxellois.
Troisième score à Schaerbeek
Un an auparavant, lors des communales, Sadik Koksal réalisait le troisième score de la Liste du Bourgmestre avec 2177 voix et le troisième score toutes listes confondues, devancé uniquement par Bernard Clerfayt (7927) et Hasan Koyuncu (2581). De quoi nourrir des ambitions locales en vue de 2024 ? En tout cas, Sadik Koksal rejoint une section qui a accueilli il y a quelques mois Hadja Lahbib, actuelle ministre des Affaires étrangères, qui échappe (pour le moment) à une démission suite à l’affaire des visas iraniens.
Dans Le Soir de ce vendredi, Georges-Louis Bouchez, président du MR explique que le nouvel arrivé Sadik Koksal, d'origine turque, "est quelqu’un de grande qualité et c’est aussi l’incarnation de la stratégie d’ouverture lancée par le MR bruxellois d’avoir aujourd’hui des élus beaucoup plus représentatifs de la population bruxelloise".
Sadik Koksal, élu de la majorité qui passe désormais dans l'opposition, avait été élu pour la première fois à Schaerbeek en 2006. A l’époque, il était PRL et s’était présenté sur la Liste du bourgmestre. Lorsque la fédération PRL-FDF implose, il reste fidèle à la Liste du bourgmestre en tant que libéral schaerbeekois. En 2019, il prend officiellement la carte DéFI. Sadik Koksal refait donc aujourd’hui le chemin en sens inverse.
Sadik Koksal avait été échevin entre 2012 et 2019, en charge notamment de la Culture et de la Propreté publique.