La commission de protection de la vie privée collabore avec l'enquête européenne sur la fuite des données Facebook. Elle avertira les personnes lésées en Belgique si des noms et des données relatives aux contacts sont mis au jour, a indiqué jeudi le secrétaire d'Etat Philippe De Backer. Les victimes pourront ensuite prendre elles-mêmes contact avec Facebook, ou Cambridge Analytica, qui a bénéficié des données spoliées, pour les faire disparaître.
Le rôle de Cambridge Analytica
La société britannique Cambridge Analytica aurait obtenu les données via l'application "thisisyourdigitallife". L'enquête sur l'ampleur précise de cette collecte de données est menée par les collègues britanniques de l'ICO (Information Commissioner's Office). Le mardi 10 avril, ils communiqueront un premier rapport lors de la séance plénière du Groupe de protection des données Article 29.
Facebook avertira elle-même les utilisateurs spoliés
L'entreprise data Cambridge Analytica a ramassé les données de quelque 87 millions d'utilisateurs Facebook parmi lesquels 61.000 Belges, a fait savoir mercredi le patron de Facebook Mark Zuckerberg.
Facebook avertira elle-même les utilisateurs spoliés, à partir du 9 avril, a indiqué mercredi soir son responsable technique Mike Schroepfer.
Huit Belges auraient téléchargé l'application qui a permis à Cambridge Analytica de récupérer des données. Cette application a également été téléchargée à l'étranger par des utilisateurs qui ont pu avoir été en contact avec des usagers belges. Ces téléchargements ont entraîné un transfert de données appartenant à 60.957 Belges.
Profitant notamment des données confiées à Facebook, Cambridge Analytica a joué un rôle d'influenceur dans la dernière campagne présidentielle américaine.
Le patron de Facebook Mark Zuckerberg a présenté des excuses et promis des améliorations. Il sera auditionné par le Congrès le 11 avril.