La position du président du Parlement wallon Jean-Claude Marcourt est de plus en plus délicate. Il a été lâché par son propre parti, après les révélations dans le magazine #Investigation sur son voyage luxueux à Dubaï. Le président du PS Paul Magnette a demandé la démission de l’entièreté du bureau politique du Parlement wallon.
Après l’appel du président du PS, les langues commencent à se délier : "Soyons clairs. Si monsieur Marcourt ne démissionne pas, je démissionnerai parce qu’il n’est plus possible pour moi de travailler avec monsieur Marcourt", déclare Manu Disabato, député Ecolo et membre du bureau politique du Parlement wallon.
Jean-Claude Marcourt reste discret, mais le président de la fédération liégeoise du PS Frédéric Daerden ne se prive pas de commentaires : "Un parlement doit avoir la confiance de ses parlementaires et de la population. Et la seule manière d’y arriver c’est ce retrait collectif, qui ne veut pas dire un aveu de culpabilité, mais l’occasion d’un nouveau départ dans un contexte particulièrement difficile".
Certains pensent que de nouvelles règles devraient régir le bureau politique du parlement : "Il faut pouvoir l’ouvrir aux groupes parlementaires, à partir du moment où ils ont une certaine taille, peut-être au moins en qualité d’observateur, peut-être avec des pouvoirs différents. Mais il faut qu’il y ait une transparence totale sur la gestion de la structure", estime George-Louis Bouchez, président du MR.
La mise en place d’un nouveau bureau est probablement déjà dans toutes les têtes, reste un dernier acte à jouer : la démission officielle des membres du bureau actuel.