La zone neutre mise en place pour les demandes de régularisation sera fermée à partir de lundi au public qui n’est pas lié aux grévistes de la faim, a annoncé vendredi le secrétaire d’Etat à l’Asile, Sammy Mahdi. Depuis deux jours, des files se créent dans l’espace aménagé rue Melsens à Bruxelles, à proximité de l’église du Béguinage où se menait une partie de l’action suspendue mercredi.
Cet espace a été mis en place pour guider les grévistes de la faim à travers les procédures existantes et leur permettre de déposer une demande individuelle. Il leur reste ouvert sur la base des listes fournies par les organisations impliquées dans l’action de grève. "Ils y recevront toujours des informations sur leur dossier de manière à leur permettre de décider s’ils souhaitent introduire une demande de régularisation. Il ne s’agit pas d’un traitement spécial", a expliqué Mahdi dans un communiqué.
Fausses rumeurs et files d'attente
Jeudi, il a été décidé de travailler sur la base d’un système de rendez-vous et de fournir des informations aux personnes extérieures à l’action de grève de la faim. Mais, selon Mahdi, des rumeurs ont circulé, affirmant par exemple que les gens se rendant dans cette zone recevraient un permis de séjour. Des files de gens espérant obtenir des papiers se sont donc créées.
"Pour ne donner à personne de faux espoirs, il a été décidé de ne plus ouvrir cette zone au grand public. Les rendez-vous pris hier et aujourd’hui seront toutefois honorés", a-t-il expliqué.
Une demande de régularisation pour raison humanitaire doit être introduite auprès de la commune. Les dossiers de personnes qui se rendent dans la zone neutre ou qui y ont pris rendez-vous ne seront pas traités d’une autre manière.
Sur les réseaux sociaux, les photos de ces files ont été publiées, notamment par le député et prédécesseur de M. Mahdi, Theo Francken (N-VA) qui a appelé à la fermeture de cette zone neutre.
Le secrétaire d’Etat sera interrogé sur ce dossier à 14 heures en commission de l’Intérieur.