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"Sans le nucléaire, nous ne couvririons que la moitié des besoins de la société à l’horizon 2050", déclare Marie-Christine Marghem (MR)

Marie-Christine Marghem : "On ne peut pas se passer du nucléaire"

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Après six mois de négociations, Engie et le gouvernement fédéral décidaient le 9 janvier dernier de prolonger les réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 de dix ans, entre l’hiver 2026 et l’hiver 2036. Une façon pour les dirigeants de garantir l’approvisionnement électrique de la Belgique.

Pourtant, la Belgique aurait dû se passer du nucléaire dès 2025. Alors pourrons-nous un jour nous débrouiller sans ?

Pour la députée fédérale MR Marie-Christine Marghem, et le président de Défi François De Smet, c’est impossible. "J’ai installé plus de 1500 MW d’offshore en mer du Nord et même si on quadruple cette capacité sur terre et en mer, si l’on couvre tous les toits de Belgique de panneaux solaires, nous n’arriverons pas à couvrir les besoins de la société à l’horizon 2050, lorsque nous devrons être neutres en carbone. Nous n’en couvririons que la moitié."

Mixer les sources d’énergie

"Nous sommes en train de sortir de l’idéologie nucléaire qui a bridé nos comportements durant 20 ans", ajoute pour sa part François De Smet. "Ca ne veut pas dire que le nucléaire est la panacée, c’est un élément parmi d’autres. Il faut aussi du renouvelable, quadrupler l’offshore, travailler sur l’éolien et le photovoltaïque. Mais comment croire que d’ici 2035, quand nous n’aurons plus de réacteur nucléaire du tout et que nos besoins en électricité auront augmenté, on pourrait se passer du nucléaire ?" Pour lui, il faut mixer les différentes sources d’énergie.

François De Smet : "Il faut mixer les sources d'énergie"

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Et c’est aussi ce que pense le député fédéral Ecolo, Samuel Cogolati. "Nous payons aujourd’hui le prix de l’inaction de 20 ans de gouvernements qui n’ont pas assez investi dans la transition énergétique, comme d’autres pays. Quand on compare la situation belge par rapport à la situation portugaise, espagnole, allemande… On voit qu’on est en retard dans développement de l’éolien, du photovoltaïque et de l’isolation de nos maisons", estime-t-il.

"Pour moi, la prolongation du nucléaire de 10 ans est une étape de franchie, il faut garantir la sécurité d’approvisionnement et essayer de maintenir les prix les plus bas possibles. Mais on ne peut pas se tourner les pouces pendant cette décennies. Il faut démultiplier les investissements dans les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique dans la sobriété. C’est la raison pour laquelle notre gouvernement va quadrupler l’éolien offshore en mer du Nord. D’ici 2030, près de 40% de notre électricité sera produite de la mer du Nord."

Samuel Cogolati : "Il faut investir dans le renouvelable"

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Pour le directeur d’Edora (Fédération des énergies renouvelables) Fawaz Al Bitar, l’Europe pourrait "grandement" se passer du nucléaire "puisque les plans de la Commission européenne à l’horizon 2050 affirment que 50% de l’approvisionnement en électricité proviendra de l’éolien et une grosse partie des 50% restants de la production photovoltaïque", affirme-t-il. "Il ne reste donc qu’une proportion marginale de nucléaire. Mais ce qui m’inquiète, c’est la Belgique traîne dans le développement du renouvelable."

Fawaz Al Bitar : "L'Europe pourra grandement se passer de nucléaire"

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