Les résultats du dernier dénombrement des sans-abri sont tombés cette semaine et le phénomène s’avère plus important que ce qu’on pensait. Comment apporter une solution globale à cet enjeu de société, face à des situations si différentes ? Explications avec le sociologue Martin Wagener.
L’étude récente encadrée par Martin Wagener, sociologue, professeur en analyse des politiques sociales et chercheur à l’UCLouvain, spécialiste de la question du sans abrisme, fait notamment apparaître l'étendue de la situation et l’extrême diversité des situations que recouvrent le sans abrisme (ne pas avoir d’endroit où dormir) et le sans chez-soirisme (dormir dans des structures d’accueil ou chez des amis).
Ce nouveau recensement, réalisé en parallèle avec la Flandre, fait état de femmes victimes de violence, de migrants, de personnes qui sortent de prison, mais aussi d'un nombre effrayant d’enfants à la rue ! Il montre aussi que les sans-abri sont aussi nombreux à mourir dans la rue en été qu’en hiver.
Le dénombrement a été fait sur Vilvoorde et Courtrai du côté flamand, Namur et Charleroi du côté wallon. Les chiffres sur ces 4 villes donnent déjà une idée de la situation, mais pas pour l'ensemble de la Belgique. D'autres villes seront étudiées au cours des prochaines années.
On pourrait déjà dire qu'on a un taux de 6 personnes sur 1000 dans les grandes villes, et dans les territoires plus ruraux et comparables, on a 1/2 à 1 personne sur 1000 avec un problème de sans abrisme.