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Sandrine Piau nous offre un disque tout en Clair-Obscur

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Une chanteuse française, un orchestre français, un chef français et un disque qui s’appelle Clair-Obscur ? On s’attend à un programme de mélodies françaises, d’autant que Sandrine Piau a montré, notamment dans ses récents enregistrements avec Susan Man off, qu’elle a un art consommé de construire des programmes originaux.

Rien de cela ici, ou presque. Ce Clair-Obscur est plutôt Helldunkel, avec un programme allemand et autrichien : les Quatre derniers lieder de Richard Strauss (dont on entendra aussi Morgen, Meinem Kinde et Malven) croisent les Sept lieder de jeunesse d’Alban Berg, et c’est à Alexander von Zemlinsky qu’il revient d’ouvrir le programme avec une belle rareté : Waldgespräch, une conversation forestière de sept minutes pour soprano, deux cors, harpe et violon.

C’est chanté avec simplicité – ce qui n’exclut pas l’élégance – et un grand sens de la clarté des textes, et on apprécie d’avoir un accompagnement d’orchestre et pas seulement de piano. Certes, l’Orchestre Victor Hugo de Franche-Comté ne peut pas rivaliser avec le Philharmonique de Vienne ou la Staatskapelle de Dresde dans les Vier Letzte Lieder, mais l’accompagnement proposé par le chef Jean-François Verdier n’en est pas moins soigné et en parfaite symbiose avec l’approche de Piau. De quoi illustrer cette jolie phrase de Georges Braque placée en exergue du disque : Le vase donne une forme au vide et la musique au silence.

CD Alpha/Outhere

Découvrez cet album avec Sandrine Piau, au micro de Brigitte Mahaux

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