Pourquoi avoir attendu neuf ans pour sortir ce troisième album sous votre nom ?
Je n’ai jamais perdu l’idée de faire un troisième album. Mais j’ai été pris dans la spirale de mon projet jeune public "Ici Baba" il y a 10 ans. Cela m’a beaucoup plu. Ce monde-là est plus léger que le business de la musique adulte.
Je n’ai jamais arrêté d’écrire des chansons. Avec mes amis musiciens, c’était devenu presque la blague du disque qui ne se ferait jamais. Finalement, il est là et j’ai un rapport plus serein avec ce disque-ci parce que j’ai pris le temps de le faire à ma manière. Il ressemble fort à l’idée que j’en avais au départ. C’était un travail plus solitaire, avec des musiciens en "invités".
A la première écoute, on sent une tonalité plus adulte, plus mélancolique que l’image qu’on avait de vous…
Oui. Je ne sais pas exactement ce qui a décidé de la tonalité de ce disque mais j’ai composé un puzzle dont se dégage une certaine couleur. Les chansons se répondent entre elles. C’est une de mes satisfactions.
En l’écoutant, je trouve le disque mélancolique mais une mélancolie qui fait plaisir. Avant, je voulais faire des disques joyeux pour combattre la mélancolie de façon allopathique. Là, je fais un disque qui distille la mélancolie de façon homéopathique.
Pourquoi avoir choisi de "chorégraphier" le clip du single "Bonnes vacances" ?
Je n’ai pas beaucoup d’imagination visuelle, mais j’avais l’envie de danser. J’adore danser, j’ai notamment pris des cours de tango.
J’ai été très séduit par le film "The dancing" de la chorégraphe Edith Depaule. Elle a accepté de réaliser le clip et c’est elle qui a pensé à l’actrice Margot Bancilhon. C’était un travail inédit pour moi. L’idée de faire autre chose que les clips d’aujourd’hui, face caméra. Cela me décentrait par rapport à mon image, en proposant un côté plus adulte.