Une douzaine d’employés et 180 aides-ménagères travaillent pour cette entreprise implantée à Tamines, Jemeppe-sur-Sambre, Floreffe et Flémalle. Depuis des mois, les chiffres ne sont pas bons. "Nous avons essayé d’aller le plus loin possible sans prendre des mesures. Nous avons toujours espéré que ça allait s’arranger, que ça allait s’inverser et aujourd’hui, nous sommes vraiment au bord du gouffre, nous n’avons pas d’autres possibilités", avoue le sous-directeur Jean-Marie Gillain.
La situation est à ce point catastrophique qu’une employée de l’agence de Floreffe a été licenciée manu militari et d’autres mesures pourraient suivre. "Nous allons essayer de licencier le strict minimum mais nous ne savons pas encore aujourd’hui s’il y aura encore des licenciements. On le pense mais on ne peut pas le dire et combien et quand, l’on n’en sait rien", poursuit le sous-directeur.
L’incertitude est totale pour le personnel et pour les syndicats qui dénoncent l’attitude de la direction. "Les permanents ouvriers ont rencontré la direction la semaine dernière et la semaine dernière, la direction leur a dit, rassurez-vous, nous ne prendrons pas de mesures dans l’immédiat. Trois jours après, on vient trouver une employée, à 16 heures, et on lui dit, tu es licenciée, c’est toi qui coûte le plus cher, tu es priée de dégager aujourd’hui. On te payera une indemnité de trois mois", explique Isabelle Laloy de la CNE.
Les syndicats réclament la réintégration de l’employée licenciée et la tenue d’un conseil d’entreprise extraordinaire.
Le dialogue a été renoué au sein de la société "Sambreville Titres Services". Les syndicats ont rencontré, lundi, la direction du groupe pour faire le point et pour envisager un plan de redressement. De nouvelles réunions avec les salariés de chaque site sont d'ores et déjà programmées fin août. D'ici là, c'est motus et bouche cousue. La primeur est réservée au personnel et aux délégués syndicaux.
Hugues Van Peel