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Sam* un graffeur de Lustin qui fait parler de lui dans toute la Belgique

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Par Aurore Peignois avec Boukè via

Ce Lustinois fan de graffitis travaille les fonds et les matières comme personne. Petit à petit, ses œuvres s’installent dans le paysage urbain avec éclat et couleur. Après avoir exposé en Belgique, il rêve d’exporter son travail dans le monde entier. Rencontre.

A 50 ans, cet habitant de Lustin aurait pu devenir médecin, mais élevé depuis sa plus tendre enfance dans une famille d’artistes (une maman prof de dessin, un papa peintre), Samuel Laloux a préféré troquer ses potentiels scalpel et bistouri contre des bombes de couleurs et un appareil photo.

Graphiste et ergonome à la RTBF depuis 1997, il est surtout connu dans le milieu artistique en tant que " sam* ", comme il l'explique à Boukè.

« Tu seras un artiste mon fils »

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" Quand j’étais aux études, on me reprochait de vouloir faire comme mon père. J’ai voulu prendre mes distances et la manière la plus directe était de trouver mon propre style mais surtout mon propre nom. Au début, j’avais choisi sam29, à l’image de ce que faisaient les graffeurs américains : leur nom + le numéro de leur bloc d’appartement. J’ai changé plus tard pour l’astérisque, car je trouvais que cette petite étoile pouvait me porter chance ", explique Samuel.

« Ça a toujours été naturel d’être là-dedans. Je n’aurais pas pu faire autre chose ».

C’est lors de ses études d’art plastique en humanité dans les années 80 que Sam* a découvert le graffiti. " J’ai découvert un magazine qui s’appelait VSD. On ne parlait pas encore du graffiti américain mais de gars qui collaient à Paris, sur des affiches, des murs… C’est par la suite que c’est arrivé et je m’y suis mis aussi à l’école. Dans le supérieur, j’ai complètement abandonné et je suis parti vers le graphisme, la pub et VD’j : je mixais pour des groupes et des spectacles de la vidéo. Il y a 8 ans, la Ville de Namur a lancé un appel pour le parcours d’artistes. L’idée était de proposer aux Namurois d’exposer dans leur ville. Je me suis dit que c’était ma chance pour revenir à mon premier amour : la peinture ", explique-t-il.

Un herbier urbain prolifique

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" Aujourd’hui je peins, je m’inspire… pendant des années j’ai fait pas mal de photos de murs et d’affiches déchirées prises à 30 cm. Ensuite je les ai imprimées en carrés de 20 sur 20 et j’appelle ça " herbier urbain ". C’est un petit peu comme si je ramassais des feuilles dans le bois et que je les faisais sécher dans un livre. Ensuite, j’essaie de retrouver le nom du grapheur quand c’est possible, je mets le lieu, l’endroit…. Et puis je classe", s’amuse sam*.

C’est à partir de ces matières et de ces fonds que Samuel crée. Sur ces matières glanée en Belgique ou à l’étranger, il utilise soit des personnages issus des comics, soit des pochoirs. " L’idée c’est de donner l’impression qu’on a découpé un morceau de mur. C’est une sorte de trompe l’œil ".

Sam reprend donc ce qui est dans la rue et le couche sur toile ou sur tout autre support.

L’envie d’exposer à l’étranger

Lorsque l’on demande à sam* ses envies futures, il est très clair : " continuer et persévérer et je l’espère exposer à l’étranger. J’ai déjà exposé cette année à La Bresse en France et récemment à Namur. Et puis au-delà des toiles, j’aimerais faire de plus en plus des murs ".

Où découvrir les créations de sam* ?

Retrouvez-le sur Facebook : https://www.facebook.com/bysam.be/

Retrouvez-le sur Instagram : https://www.instagram.com/bysam/

 

Aurore PEIGNOIS

 

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