Salvatore Adamo : "Je dois tout à un trio improbable, composé de ma mère, mon grand-père et Elvis Presley"

Adamo rêvait depuis des années d'adapter en français certaines chansons du répertoire anglosaxon.

Mon adolescence, c'était plutôt la musique anglosaxonne. Moi, je dois tout à un trio improbable qui est composé de ma mère, mon grand-père et Elvis Presley ! Ma mère m'a surpris devant un miroir en train de me déhancher à la Elvis Presley. Elle a écrit à son père qui m'a envoyé une de ses deux guitares !

Mais pas question de juste décalquer des chansons, de reprendre les mêmes partitions, les mêmes sons ! Ce sont vraiment des chansons estampillées Salvatore Adamo. "Je suis conscient d'abord de mon âge. Et je sais ce qui passera avec ma voix ou pas."

Lorsqu'il reprend Forever young de Alphaville et Holding back the years de Simply Red, il évoque clairement le thème du temps qui passe : "C'est inconscient. Il y a peut-être une raison, je ne sais pas. Je vais bientôt basculer dans une décennie. (...) Et là, on peut garder une certaine illusion, non pas d'une jeunesse, mais d'un intérêt de vie encore".

Les tubes de Salvatore Adamo sont des moments d'histoire, qui ont marqué une époque. Quel recul a-t-il sur sa vie plutôt en dehors de la normale ? "J'y pense le moins possible, parce que ça pourrait détourner mes intentions et ma spontanéité. J'essaie de continuer à le vivre naturellement, sincèrement. C'est surtout sincèrement que je garde comme adverbe".