Salon de l’auto : nos espaces urbains sont envahis de pubs pour les voitures

Les marques réservent leurs emplacements publicitaires plusieurs mois avant le salon, pour être certaines de ne pas rater le coche. Ces espaces sont tellement envahis qu’il ne reste pas grand-chose pour d'autres produits.  Le directeur commercial de Clearchannel Belgique, Baudouin van de Berg, explique qu’il reste bien un peu de place, " Mais il est clair qu’en janvier et février, les voitures occupent principalement les grands formats qui sont sold-out … avec des prix qui sont un peu plus élevés que durant l’année".

La période du salon est cruciale pour les constructeurs qui effectuent 30% à 50% des ventes de l'année. Conséquence : les budgets publicitaires suivent le même mouvement.

Pourquoi, à l'heure du digital et des réseaux sociaux, les panneaux gardent-ils la cote ? Parce qu’"Ils ont beaucoup d’impact et qu’il sont très visuels dans l’espace public.  Ils permettent de véhiculer un intérêt pour la marque ", explique José Fernandez, le Directeur marketing de D'Ieteren.

"Les marques garderaient probablement le mois de janvier pour communiquer, exactement comme cela s’est passé durant le covid, où il n’y a pas eu de salon. Elles ont continué à communiquer et à organiser des salons privés dans leurs concessions ", explique Jérôme Blanchevoye, le Directeur général adjoint de JCDecaux Benelux.

La fin des pubs automobiles n'est donc pas pour demain. Même les marques comme Tesla, qui avaient dit vouloir s'en passer, ont fini par y succomber.