Site internet, pétition, page Facebook, le comité de riverains "Celly-c-nous" multiplie les supports pour faire entendre son opposition au touristique de la butte du Celly.
Ce projet, porté par la société Mamm-Ut prévoit dans un premier temps, la réhabilitation des différents bâtiments de la butte, comme l’emblématique château, la création d’un hôtel et la construction de quatorze gîtes de grande capacité. Dans un deuxième temps, d’autres gîtes verraient le jour pour aboutir à un total de cinquante. Diverses infrastructures seraient également construites. Objectif annoncé par le promoteur : accueillir 700 touristes.
"Un projet démesuré" pour le comité de riverains qui soulève 5 points jugés particulièrement problématiques. "Outre l’impact paysager et environnemental, c’est déjà tout simplement un projet immoral dans un contexte d’urgence climatique et d’urbanisation galopante" assène Fabian Maziers. "Le projet ne respecte pas non plus la mémoire du site, sa vocation. Il a été, à l’époque, racheté par une fondation d’anciens prisonniers de guerre pour y mener des projets sociaux. Il appartient actuellement à la province qui a décidé de le mettre en vente. On a donc une énième privatisation d’un bien public". Le comité de riverain s’inquiète également des nuisances provoquées par un afflux aussi massif de touristes. "On est déjà une commune très touristique, mais un tourisme bien intégré".
La commune également opposée au projet en l’état
Le bourgmestre de Sainte-Ode, Pierre Pirard, se dit également opposé à l’avant-projet tel qu’il est actuellement présenté. "Je ne m’oppose pas à un projet au Celly, que les choses soient claires. Mais je m’oppose au projet tel qu’il est maintenant, de par sa taille et les risques d’inconvénients par rapport à la disposition des lieux et à la capacité générale des infrastructures de la commune". Rappelons que dans un premier temps, le bourgmestre de Sainte-Ode s’était dit très favorable à ce projet touristique. Mais depuis, la commune a révisé son jugement. Si elle s’oppose actuellement au projet, elle n’a pas la main pour décider de l’octroi ou non du permis au promoteur. C’est à la Région de décider. Pour le moment, le dossier en est au stade d’avant-projet. L’étude d’incidence est en cours.
Du côté du comité de riverains, on espère l’abandon pur et simple d’un projet touristique pour voir émerger un projet alternatif qui donnerait un second souffle au site. "Nous aimerions rêver de pouvoirs politiques qui nous aideraient à construire un projet pour le bien commun, plus social, plus environnemental" conclu Fabian Maziers.