La compagnie irlandaise Ryanair a annoncé aujourd’hui avoir trouvé un accord avec les syndicats de pilotes en France et en Espagne pour éviter la grève prévue ces 23 et 24 juillet. À ces dates, leurs collègues belges devaient aussi débrayer. Mais eux ne changeront rien à leur attitude.
Accord sur 5 ans
Peu de détails ont percolé de l’accord français. Il semble qu’il permettrait aux pilotes de retrouver progressivement, en 5 ans, les salaires d’avant la crise Covid. Ces salaires avaient été rabotés d’environ 20%.
La même proposition a aussi été formulée en Belgique mais les pilotes la refusent.
Chantage à la délocalisation
La direction de la compagnie aérienne n’a pas l’habitude de faire dans la dentelle lors de négociations. En Belgique, elle a menacé de quitter le territoire si les grèves n’étaient pas stoppées. "Ce chantage, ils nous le font depuis des années", explique Didier Lebbe, secrétaire permanent CNE qui n’y croit pas un seul instant : "Ryanair a construit en Belgique un marché énorme qu’en quittant le territoire, il laisserait aux mains de concurrents".
Quid le week-end prochain ?
D’après Didier Lebbe, ce jeudi, la compagnie aérienne a d’ores et déjà annulé tous les vols du 23 et du 24 juillet au départ de Bruxelles et 49 vols à partir de Charleroi. Il n’exclut toutefois pas qu’à l'aéroport de Charleroi, il y ait encore davantage d'annulations, d’ici le prochain week-end.
Ryanair envisage toutefois de recourir à des pilotes indépendants pour remplacer les salariés qui seraient en grève.
Situation bloquée
Outre qu’il s’agit d’une infraction au droit belge, le responsable de la CNE assure que si la compagnie irlandaise s’obstine et qu’elle recrute malgré tout d’autres pilotes, le syndicat incitera alors le personnel de cabine à débrayer à son tour.
A ce jour, il ne semble pas que Ryanair ait réagi ou manifesté son intention de revenir à la table des négociations.