Aujourd’hui, le taux d’inflation dépasse les 10%. Le Royaume-Uni souffre d’une crise économique sans précédent, et les grévistes semblent extrêmement déterminés à initier un mouvement social. Mais Liz Truss n’est pas partisane du dialogue social.
Elle a d’ailleurs déjà annoncé son intention de durcir les conditions du droit de grève dans la fonction publique. Elle l’a promis, elle ne laissera pas le Royaume-Uni "être rançonné par des syndicalistes militants". Comme Thatcher, la nouvelle Première Ministre veut couper dans les dépenses publiques et limiter le droit à la grève.
Je mettrai en œuvre un plan audacieux pour réduire nos impôts et augmenter la croissance de notre économie.
Jusqu’ici, Liz Truss défendait une baisse des impôts - notamment sur les sociétés – plutôt que des aides directes, qu’elle a régulièrement qualifiées de "pansements". Mais face à la colère populaire et les critiques d’économistes qui estiment que les baisses d’impôts n’auront aucun impact sur les ménages à bas revenus, elle promet désormais des aides immédiates.
Elle promet également d’annuler la hausse des prix de la sécurité sociale et veut aussi suspendre les taxes sur l’essence, destinées à financer la transition énergétique. Juste après sa victoire, Truss annonce la venue d’un "plan audacieux" pour augmenter la croissance du pays, en pleine crise du coût de la vie : "Je mettrai en œuvre un plan audacieux pour réduire nos impôts et augmenter la croissance de notre économie", a-t-elle déclaré.
Des propos et des mesures jugés "irréalistes" par certains membres de son propre parti, qui lui reprochent par la même occasion un manque de charisme et de conviction.