Alliant aides massives aux factures énergétiques et baisses d’impôts tous azimuts, ce projet devait être financé essentiellement par emprunt sur les marchés en pleine poussée de l’inflation et des taux d’intérêt. Les allégements fiscaux prévus étaient d’une ampleur colossale, estimée entre 100 à 200 milliards de livres.
Ce budget avait affolé les marchés et s’était soldé par un plongeon de la livre sterling à son plus bas historique. Les taux d’emprunt du gouvernement avaient eux bondi, impactant les conditions de crédit des ménages et des entreprises.
La Banque d’Angleterre avait dû intervenir en urgence et le ministre des Finances conservateur d’alors Kwasi Kwarteng avait été limogé après à peine cinq semaines en poste, avant d’être remplacé par M. Hunt, chargé de renverser la vapeur.
Ce dernier ne cesse depuis de marteler qu’il devra prendre des décisions "très dures". Son paquet de mesures se fondera notamment sur des prévisions de l’OBR, l’organisme public de prévisions budgétaires, qui n’avait pas été consulté par Kwasi Kwarteng, ce qui avait contribué à faire fuir les investisseurs.