Liège

Rouvrir pour les fêtes : important pour les finances des commerçants et pour ramener un peu de vie dans leur ville

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Par Chloé Hannon avec Erik Dagonnier

Un tintement de cloche, un client qui pousse une porte, des bouteilles qui s’entrechoquent et des gérants ravis d’accueillir à nouveau leurs clients. Dans les communes sinistrées par les inondations, plusieurs boutiques et restaurants ont mis les bouchées doubles pour remettre leur commerce en état à l’occasion des fêtes de fin d’année. Un moment symbolique, à cinq mois du désastre.

Après 173 ans d’existence, la Maison Gillon renaît à Chênée

La partie "art de la table" de la Maison Gillon a pu rouvrir. Il faudra encore un peu de temps pour la section quincaillerie.

C’est le cas de Martine Gillon à Chênée. La Maison Gillon est l’un des plus vieux commerces de Liège. Fondée en 1848, la quincaillerie a bien failli disparaître en juillet dernier. L’eau y est montée jusqu’à 2,40 mètres. Les dégâts étaient colossaux. Aujourd’hui, elle peut à nouveau conseiller ses clients dans sa section "art de la table" flambant neuve. "Ici, il n’y a plus grand-chose à faire, se réjouit-elle. On est en train de terminer le chauffage sinon, tout est prêt."

On a dû travailler des nuits entières pour y arriver.

Et c’est un véritable soulagement, c'était presque inespéré. "On a dû travailler des nuits entières pour y arriver. Il y a deux mois, il n’y avait plus rien, il n’y avait plus que des murs", décrit Martine Gillon. "Il fallait absolument rouvrir avant Noël parce que nous faisons le plus gros de notre chiffre d’affaires se fait sur les trois dernières semaines de décembre. C’était nécessaire de faire le maximum pour que les clients soient bien servis."

Verviers retrouve de sa convivialité

Marc Langhor vient de rouvrir sa bijouterie place verte à Verviers.

L'effervescence reconquit aussi doucement le centre de Verviers. "C’était devenu complètement une ville fantôme", regrette le bijoutier Marc Langhor dont la boutique était partie dans les eaux. "Heureusement qu’avant les fêtes, il y a un peu d’animation et que les commerçants peuvent gagner leur vie. Ça donne vraiment une meilleure ambiance dans le centre-ville."

C’était devenu complètement une ville fantôme.

Henri Lince a carburé ces deux derniers mois pour rouvrir son café.

Au-delà du chiffre d’affaires, c’est l’atmosphère dégagée par les fêtes de fin d’année qui pousse les commerçants à achever leurs travaux. "C’est la course tous les jours", souffle Henri Lince, patron du café La boule rouge en soulevant des casiers. "Je voulais absolument rouvrir pour les fêtes de fin d’année. C’est un moment convivial, ce n’était pas uniquement pour le chiffre d’affaires mais c’est un moment propice aux rencontres et j’adore travailler à cette période-là." Et l’engouement des Verviétois est présent : "Le brasseur vient d’amener les dernières bouteilles et moi j’ai presque 200 bières spéciales, donc la commande était énorme. On l’a fait en trois fois pour être sûr de ne rien oublier !"

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