Après la mini-trêve imposée par la Nations League, le championnat de Pro League reprend ses droits ce vendredi soir avec le derby liégeois qui opposera le Standard à Seraing. Un match à priori à la portée des Rouches, qui restent sur un succès probant face à Bruges, alors que les Métallos, 16e, luttent pour éviter la relégation.
Le Standard, qui affiche un bilan de 12 points sur 12, vise une 5e victoire d’affilée en championnat. Il y a huit ans que l’équipe de Sclessin n’a plus réalisé une telle série. C'était au mois de janvier 2014. A l’époque, les Liégeois, entraînés par Guy Luzon avaient même aligné 6 succès consécutifs avant de terminer 2e du championnat. Un exemple qu’aimerait suivre Ronny Deila, le coach norvégien qui a rapidement trouvé ses marques en bord de Meuse.
Trois mois après son arrivée à Sclessin, le coach nordique semble avoir métamorphosé le Standard. Véritable architecte, Deila a rallumé la flamme qui s’était éteinte à Sclessin. Son style et son charisme font l’unanimité au Standard. Pour le Norvégien, la méthode est simple : " J’insiste sur des valeurs qui me sont chères comme le respect et la solidarité ainsi que le dialogue avec les joueurs. La cohérence est aussi fondamentale. Il faut une vision claire dans l’équipe et les joueurs doivent comprendre ce qu’on attend d’eux. Ils doivent prendre du plaisir à l’entraînement et forcément si les résultats suivent, ils seront encore plus heureux et épanouis.
Personnellement, je suis là pour leur inculquer certaines valeurs mais je ne suis pas le patron des l’équipe. Je dirais que je suis plutôt le leader. Cela me convient mieux. Un patron dit aux autres ce qu’ils doivent faire alors qu’un leader montre ce qu’il faut faire et moi je suis prêt à aller au combat avec mes joueurs en leur montrant le bon exemple ".
Après avoir torpillé le vaisseau brugeois, 3-0, le Standard a assurément marqué les esprits. Face au champion en titre, les Liégeois ont livré une prestation remarquable, ponctuée de 3 buts, dont 2 inscrits par Philip Zinckernagel qui a marqué de son empreinte la rencontre.
Ronny Deila connaît bien l’ailier danois. Il l’a côtoyé dans le championnat norvégien et n’est pas surpris par les débuts de Zinckenagel sous le maillot rouge et blanc : "Philip n’a pas encore démontré toute l’étendue de son talent. Il peut faire la différence grâce à ses qualités techniques mais il rend aussi les autres joueurs meilleurs. C’est un leader naturel. Il parle beaucoup sur le terrain et encourage ses équipiers. Il manque encore un peu de rythme mais s’il joue au même niveau contre Seraing que face au Club de Bruges, cela me convient parfaitement (rires)".