Roland Garros

Roland-Garros : Sander Gillé et Joran Vliegen en quête d’une première finale en Grand Chelem, "on est calmes et relax"

Joran Vliegen et Sander Gillé à Roland-Garros

© Tous droits réservés

Par Christine Hanquet

Et s’ils nous refaisaient le coup de 2004 ? Cette année-là, Xavier Malisse et Olivier Rochus remportaient Roland-Garros en double, à l’immense surprise générale.

Si jamais Joran Vliegen et Sander Gillé réussissaient à placer la Belgique une deuxième fois au palmarès de l’épreuve, ce ne serait pas tout à fait comparable, parce qu’ils forment un duo aguerri, eux. C’est leur métier, de disputer des doubles toute l’année. Mais la performance n’en serait pas moins remarquable.

On n’en est pas là. Il reste deux matches à gagner. Il y a d’abord une demi-finale, compliquée, ce jeudi, face à la paire germano-néerlandaise composée d’Andreas Mies et Matwe Middelkoop.

Entretien avec deux joueurs belges décontractés…

Sander et Joran, l’année dernière a été compliquée, avec beaucoup de matches qui vous ont échappé de justesse. Comment expliquer que cela ait tourné cette saison ?

Sander Gillé : C’est difficile à dire, parce que beaucoup de choses peuvent se jouer à un ou deux points près. Depuis le mois de septembre, on a gagné beaucoup de matches. Notre confiance a commencé à augmenter à ce moment-là. Et cette année, on a continué la même route, en gagnant beaucoup de rencontres. La confiance est restée. Et cela marche dans ce tournoi. Déjà quatre victoires ; il nous en reste deux à aller chercher…

Cela fait-il quelque chose de spécial, de se dire que l’on est en demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem pour la première fois ?

SG : Honnêtement, pour moi, c’est juste un tournoi. Je suis à l’aise, très tranquille. J’ai le sentiment que nous avons encore un boulot à faire. Bien sûr, cela fait du bien d’être en demi-finale, mais je ne vais pas me mettre à rêver. Je préfère simplement me concentrer sur le prochain match.

Joran Vliegen : Comme l’a dit Sander, on reste concentrés. On le prend comme un tournoi comme les autres. Après l’épreuve, on pourra savourer le fait d’avoir été en demi-finale, ou plus loin. Mais pour l’instant, on est calmes, relax. Et on se prépare pour le prochain match.

SG : Ce sera notre première demi-finale en Grand Chelem, et cela donne bien sûr une autre forme de pression. Mais le fait que ce soit un tournoi de deux semaines change beaucoup de choses. Pour moi, une nouvelle semaine a commencé. Donc, c’est un peu comme si j’allais jouer un deuxième tour. Pour le moment, nous sommes très tranquilles. On verra comment cela se passera dès que nous serons sur le court.

A partir de maintenant, tout le monde peut gagner le tournoi, non ?

JV : C’est vrai. Il ne reste que des têtes de série. Tout le monde peut gagner. Le double se joue souvent sur deux ou trois points. Et nous, on a montré récemment qu’on peut battre tout le monde. On va se préparer comme d’habitude. On se donnera à 100%. On peut gagner, c’est sûr. On est en confiance, donc il faut y croire.

Pour avoir un double qui se connaît par cœur, il faut parfois des années. Vous, vous jouez ensemble depuis 7 ou 8 ans. Vous vous rendez compte que vous progressez toujours dans votre connaissance de l’autre ?

SG : Oui, presque chaque semaine, il y a des nouvelles choses à apprendre. C’est comme une relation de couple. Cela change tout le temps, il faut s’adapter, et on apprend en permanence. Je l’ai déjà dit, il y a toujours deux options. Il y a beaucoup d’équipes qui se séparent; et nous, on essaie de rester ensemble. Cela demande du travail. Mais on a déjà connu tellement de beaux moments ensemble que cela vaut le coup. Et être en demi-finale d’un tournoi du Grand Chelem après tant d’années, cela fait beaucoup de bien. Et c’est cool de constater que le travail paye.

Vous arrive-t-il de vous disputer ?

SG : Oui, cela arrive parfois, mais cela nous rend plus forts.

Comment est Roland-Garros la deuxième semaine, pour les joueurs ?

JV : C’est plus calme, et moi j’adore. Il n’y a personne dans les vestiaires, il y a de l’espace, tout est tranquille. On est à l’aise, c’est tout à fait différent, par rapport à la première semaine. On adore.

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Sur le même sujet

Articles recommandés pour vous