Diables Rouges

Roberto Martinez revient sur le Mondial des Diables : "Après l’amical contre l’Egypte, je savais qu’on n’était pas prêts"

Roberto Martinez revient sur le Mondial : "Après l’amical contre l’Egypte, je savais qu’on n’était pas prêt"

© Tous droits réservés

Par Antoine Hick

C’est le bouc émissaire de l’élimination beaucoup trop précoce des Diables Rouges au Mondial 2022. En place depuis 2016, Roberto Martinez a décidé de jeter l’éponge quelques minutes après le partage fatidique contre la Croatie pour laisser un autre entraîneur tenter d’insuffler un vent de renouveau dans ce noyau belge. Avec le recul nécessaire, le coach espagnol est longuement revenu sur ce Mondial 2022, au micro d’HLN.


"Si j’ai toujours ce match contre la Croatie en travers de la gorge ?" demande-t-il d’emblée. "Non, c’est le match contre le Maroc qui va encore me hanter longtemps. On n’était pas nous-mêmes. Un peu comme contre le Canada d’ailleurs. On n’était pas dans l’état pour remporter ces rencontres. Contre la Croatie, c’était différent. On est probablement l’équipe qui s’est créé le plus d’occasions contre les Croates. Vous ne trouverez aucun expert tactique ou technique qui parviendra à vous expliquer pourquoi on n’a pas marqué dans la dernière demi-heure. Une question de milimètres…"

Notre confrère néerlandophone demande alors si c’est correct de dire que les Diables ont montré deux visages au Qatar. Une fois n’est pas coutume, Martinez sort de sa sempiternelle réserve et acquiesce : "C’est juste, oui" confie-t-il avant de tenter de trouver des explications : "En 2018, on avait eu trois matches de préparation. Pas cette fois-ci. Plusieurs pays ont utilisé cette phase de groupes comme préparation. C’était le prix à payer pour un tournoi en hiver. Malheureusement, nous on a eu besoin de deux matches pour être prêts. En 2018, je sentais déjà à l’aéroport que l’équipe était prête. Emotionnellement et tactiquement. Ici, je n’ai ressenti cela que deux jours avant le match contre la Croatie. Après le match contre l’Egypte, je sentais qu’on n’était pas prêts. Rien ne roulait pour nous…"

"Quel pourcentage de ce que disait l'Equipe était vrai ? Zéro !"

Ce qui n’a sans doute pas aidé non plus, ce sont les nombreuses rumeurs, concernant des tensions au sein du noyau, qui ont émané d’un peu partout dans la presse. Rumeurs que Martinez déplore mais dément évidemment : "Certains joueurs sont blessés, d’autres ne jouent pas dans leur club, certains ne s’entendent pas. […] Le focus était mis sur la négativité. Et même des Fake News ont pris de l’importance. Quand l’Equipe écrit que Jan Vertonghen et Eden Hazard se sont pris le chou, le groupe a eu l’impression que tous les médias sautaient sur l’information. Donc, on a décidé de prendre de la distance par rapport au monde extérieur. Le noyau a voulu montrer que le groupe est solide. Et à partir de ce moment-là, vous avez vu une autre équipe. Cela nous a rendus plus forts. Combien de% de ce que l’Equipe disait était vrai ? Zéro, rien, nada."

 

Qui pour succéder à Roberto Martinez ? "Son départ aurait dû être plus anticipé" selon Swann Borsellino

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma... Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous