Après avoir évoqué l’état des blessés, Roberto Martinez est aussi revenu sur la rencontre d’hier et les points positifs qu’il a vus lors de la victoire de la Belgique face au Portugal 1-0. Morceaux choisis :
Sur les changements tardifs :
"Je ne pensais pas que nous avions besoin de changements. On était mal en point et parfois les remplaçants n’ont pas le temps de s’installer dans le rythme du match. Et puis, vous perdez votre concentration et ça aurait été naïf d’essayer de changer les choses. Il faut aussi garder à l’esprit que l’on peut encore jouer 30 minutes en plus. Le Portugal était aussi dans une situation différente. Les joueurs devaient juste prendre beaucoup de risques. Et si le match avait duré encore 30 minutes, le Portugal aurait été très déséquilibré. Notre approche est claire. Les remplaçants doivent apporter ce dont on a besoin. Et j’avais toute confiance dans le fait que les joueurs pouvaient tenir tout le match."
Sur les critiques sur le jeu des Diables :
"Le football est fait de critiques et d’opinions. En tant qu’entraîneur, je ne pourrais pas être plus fier de ce que j’ai vu : le désir d’un groupe de joueurs qui forment une équipe et qui veulent gagner, ce qui signifie qu’il faut être capable de changer pendant le match et être bon dans tous les aspects du jeu. Et puis, nous étions face aux champions d’Europe qui a également gagné la Ligue des Nations. Nous faisions face à une équipe avec une expérience incroyable, qui sait comment gagner des matchs et qui peut vous distraire dans ce que vous savez faire. Jusqu’à ce que nous marquions le premier but, nous avions le contrôle et nous étions la meilleure équipe. Après, il y a un vrai changement émotionnel de la part du Portugal."
Sur la possession à l’avantage du Portugal :
"Il est vrai que nous n’avons jamais gardé le ballon aussi bien que nous le pouvions. Mais on a montré que nous avions une détermination et une mentalité. Je pense que tout le monde parle de notre équipe nationale et de cette incroyable génération dorée. Mais vous devez aussi être une équipe qui peut subir. Je suis ravi de ce que nous avons vu hier. C’est un côté très différent qui est nécessaire. Bien sûr, nous voulons toujours mieux jouer, mais la mentalité que nous avons montrée est quelque chose qui me plaît beaucoup en tant qu’entraîneur."
Si la façon de jouer contre le Portugal est la conséquence de la dernière Coupe du Monde :
"Il n’y a pas que la demi-finale, mais il y a aussi la défaite contre la Suisse. Nous prenons la responsabilité d’analyser et savoir comment nous pouvons arrêter cela. Hier, cette performance n’aurait jamais pu se produire il y a trois ans. Nous étions une équipe. Et c’est quelque chose dont nous devons être extrêmement fiers."
Si on doit jouer contre l’Italie sans Hazard et De Bruyne, qu’est-ce que cela change :
"Cela signifie beaucoup de choses, parce que la qualité de ces joueurs est exceptionnelle. Mais il y a une grande différence quand vous préparez le match sans ces joueurs et quand vous les perdez pendant le match. De la même manière, quand ils sont montés contre le Danemark, on a vu un impact positif. Cela donne un coup confiance supplémentaire lorsque cela se produit pendant le match. Je sens que l’équipe est prête de toute façon et qu’elle travaille depuis longtemps. Tous les joueurs de l’équipe comprennent vraiment ce qu’ils doivent faire sur le terrain pour faire face aux blessures et aux suspensions."
Les choses à travailler les prochains jours :
"La première, c’est que mes joueurs récupèrent. C’était très exigeant contre le Portugal. Je ne parle pas seulement du match, mais aussi des voyages que nous accumulons beaucoup. Nous jouons contre une équipe comme l’Italie qui n’a fait qu’un seul voyage. Ils ont joué à Rome trois matches avant d’aller à Londres pour jouer leur huitième de finale. Tout le monde est de bonne humeur, comme vous pouvez l’imaginer. Il y a un sentiment de satisfaction, de travail bien fait. Maintenant, nous avons juste besoin de peut-être finaliser un domaine spécifique."
Sur le dribble de Courtois sur Ronaldo :
"Cela vous montre qu’il est en confiance. Nous jouons avec 11 joueurs et Thibaut est le premier à la relance du ballon. J’ai apprécié sa performance et son dribble. Il est au niveau de ce qu’il était à la Coupe du monde, si ce n’est même pas plus. Et au mondial, il a été nommé le meilleur gardien de but."
La Belgique affrontera l’Italie pour une place en demi ce vendredi à 21h. Un match à suivre sur tous les médias de la RTBF.