Ailleurs on s'interroge encore. Sur la manière dont le pass viendrait justement remplacer ces outils efficaces. Et plus profondément sur le poids qu'il fait peser sur une certaine liberté. C'est Le Temps qui le souligne. Jusqu'ici, nos démocraties ont maintenu qu'il devait exister une liberté de choisir. Vaccin ou pas. A condition, ajoute le commentateur suisse de maintenir aussi la cohérence et l’honnêteté. Si le Covid Safe Ticket devient une obligation vaccinale détournée, alors on ne peut plus vraiment parler de liberté de choix. S'il est imposible d'aller au resto, de faire du shopping, de prendre le bus ou d'entrer dans une salle couverte sans pass, alors, il n'est plus possible d'exercer sa liberté vaccinale.
Les Etats, les démocraties, sont en droit d'imposer un vaccin. C'est - un jour ou l'autre - pour une raison ou l'autre - une décision qui peut être prise par une majorité, une décision légale et légitime. Mais ce que souligne le commentateur, c'est qu'il est important alors de se montrer cohérent. D'afficher la volonté réelle, pas de déguiser l'obligation vaccinale en impossibilité de faire quoi que ce soit sans un pass. A tout cela, on pourrait opposer l'argument développé plus haut par le Soir.
Oui mais si on ne fait rien, on va se retrouver à nouveau en lockdown, c'est en effet un risque. A nous, alors, en tant que société, en tant que démocratie, de bien réfléchir à l'ordre de priorité que nous donnons à nos libertés.