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Rétro F1 2022 : l’invulnérable Verstappen, le gâchis Ferrari, le raté Mercedes... 5 éléments marquants de la saison

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Le championnat du monde de Formule 1 s’est clôturé fin novembre sur un deuxième sacre de Max Verstappen. Un nouveau titre incontestable et incontesté, puisque le Néerlandais n’aura été concurrencé qu’en début de saison. Une année également marquée par le retour aux affaires d’un team Ferrari malheureusement trop brouillon pour freiner la machine Red Bull et par une équipe Mercedes qui a complètement manqué le virage du changement de règlement. Avant de mettre le cap sur la nouvelle saison, au mois de mars prochain, petit coup d’œil dans le rétro pour revivre les éléments marquants de la saison de F1 2022.

Le top : l’invulnérable Verstappen

Difficile de ne pas saluer le phénomène Max Verstappen et ses 15 victoires 2022, un chiffre record. Le Néerlandais a évolué sur une autre planète cette année, tout comme son équipe Red Bull. Le champion du monde n’a laissé que des miettes à ses adversaires… et à son équipier Perez.

Pourtant l’entame de la saison avait laissé planer le doute chez Max avec deux abandons lors des trois premières courses. À ce moment, Verstappen pointait déjà à 46 points de Charles Leclerc, leader du championnat, et que beaucoup voyaient comme principal candidat au titre.

Mais le Monégasque n’aura finalement été prétendant à la couronne que durant quelques courses. Dès le quatrième GP, Verstappen renverse complètement la tendance en remportant sept courses sur dix pour reléguer son rival à 80 unités au moment de la pause estivale.

Et cela n’a pas vraiment rassasié Max et son équipe. Sur les neuf GP restants après l’été, Red Bull en a empoché huit (dont sept pour le Néerlandais). Verstappen irréprochable en 2022 au volant d’une Red Bull au-dessus du lot et dont les évolutions se sont à chaque fois révélées payantes rendant la RB18 hors d’atteinte. De quoi permettre à Max de sceller s
a deuxième couronne mondiale dès le GP du Japon, 19e des 22 manches de la saison. L’équipe, quant à elle, a dû attendre le GP suivant, aux États-Unis, pour s’octroyer le titre constructeurs.

Formule 1 - Saison 2022

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Seules ombres au tableau parfait de Red Bull : la polémique du dépassement budgétaire pour lequel le team a été sanctionné et le règlement de compte entre Max Verstappen et Sergio Perez à São Paulo. Le Néerlandais avait refusé de laisser passer son équipier lors du GP du Brésil, en représailles à un événement antérieur dans la saison. Pas de quoi gâcher la fête du titre mais l’événement a sans doute laissé des traces et égratigné la relation entre les deux hommes. Il faudra tenir le face-à-face à l’œil en 2023, car en coulisse, un certain Daniel Ricciardo, devenu pilote de réserve Red Bull reste en embuscade.

F1 Brésil : Verstappen règle ses comptes avec Perez

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Le flop : Ferrari se prend les pieds dans le tapis

Beaucoup d’observateurs attendaient cette saison 2022 synonyme de changement de règlement technique pour retrouver une équipe Ferrari digne de ce nom après trois années très compliquées. Loin de la course au titre lors des saisons précédentes, le team de Maranello a pu se focaliser sur la conception de cette monoplace imaginée autour d’une philosophie aérodynamique complètement revue afin de favoriser le spectacle. Et la Scuderia a conçu une monoplace enfin capable de rejouer la victoire. Après quelques courses, les rouges confirment : ils ne se sont clairement pas loupés… en tout cas dans la conception de la voiture. Car la suite se résume à un énorme gâchis. Un mélange d’erreurs de pilotage (à Imola et en France pour Leclerc), de cafouillages stratégiques (à Monaco, en Grande-Bretagne et en Hongrie) et d’un manque de fiabilité (en Espagne et en Azerbaïdjan).

F1 : Comment Ferrari a gâché sa course au titre 2022

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Voilà pour ce qui a coûté le plus cher aux troupes de Mattia Binotto. Mais l’équipe italienne a également été à de nombreuses reprises la risée du paddock pour ses choix douteux et ses arrêts aux stands trop souvent manqués.

Au-delà de ça, Ferrari semblait un peu largué en termes de performance dans la deuxième moitié de saison. Les rouges ont même été mis en danger par Mercedes pour la deuxième place du championnat constructeurs. L’évolution du scénario laisse donc penser que, même sans les nombreux points gâchés, la Scuderia n’aurait sans doute pas été en mesure de se battre pour le titre jusqu’au terme de la saison. Les troupes de Leclerc, vice-champion du monde, préféraient donc fort logiquement s’attarder sur l’énorme bond en avant de l’écurie par rapport aux saisons précédentes.

La (mauvaise) surprise : Mercedes se loupe

Des Mercedes larguées et souvent à plus d’une seconde des meilleurs en qualification durant la première partie de saison. La machine allemande ne nous avait pas habitué à ça. Personne n’en croyait ses yeux en voyant ces flèches d’argent en souffrance et un Lewis Hamilton complètement impuissant.

Les troupes de Toto Wolff ont complètement manqué le virage du changement de règlement. Hamilton et Russell ont longtemps dû composer avec une voiture qui rebondissait de manière extrême à cause du phénomène de marsouinage. Des oscillations verticales qui ont fait souffrir le physique des deux pilotes maison comme en Azerbaïdjan où Lewis Hamilton a même éprouvé des difficultés à s’extraire de sa monoplace.

Mais en coulisses, l’équipe a continué à travailler pour tenter de remédier à ce souci de rebond. Problème : le phénomène était impossible à reproduire en soufflerie. Il a donc fallu procéder par essais erreurs en testant les évolutions durant les séances d’essais libres. Mercedes a fait preuve d’une impressionnante abnégation pour tenter de remonter la pente. L’équipe huit fois championne du monde des constructeurs a rapidement compris qu’elle ne jouerait pas le titre, mais elle a continué à cravacher pour ne pas terminer 2022 sans victoire. Au 10e gp de la saison, Hamilton a enfin remontré son museau devant. Mais il a fallu attendre les derniers rendez-vous pour concrétiser le regain de forme. Mercedes a pu entrevoir le succès aux États-Unis puis au Mexique, mais l’équipe a dû attendre l’avant-dernier rendez-vous de la saison, au Brésil, pour enfin grimper sur la plus haute marche du podium et éviter une saison blanche grâce à la victoire de George Russell.

Le Britannique est d’ailleurs l’une des satisfactions majeures de cette saison. Le protégé Mercedes a engrangé le premier succès de sa carrière. Il a signé 8 podiums et 19 présences dans le top cinq en 20 courses. Un bilan remarquable d’autant que l’ex-pilote Williams a souvent devancé Lewis Hamilton en début de saison au volant d’une flèche d’argent clairement pas au niveau. Le jeune homme donne l’impression d’avoir toujours évolué dans une équipe de pointe et prouve à Toto Wolff que le team avait fait le bon choix en misant sur lui.

Formule 1 - Saison 2022

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L’émotion : les adieux de Sebastian Vettel

Au terme de cette saison 2022, la Formule 1 a perdu l’un des pilotes les plus marquants du paddock. Sebastian Vettel a mis un terme à sa carrière après 17 ans (dont 15 saisons complètes). L’Allemand a pris part à 299GP, mais il a surtout empoché quatre titres mondiaux avec Red Bull entre 2010 et 2013.

Mais au-delà de ses couronnes et de ses 53 victoires, beaucoup retiendront l’image d’un homme particulièrement attachant, très engagé et n’ayant pas peur de se positionner sur les questions qui dérangent. Vettel était unanimement apprécié dans le paddock et dans les tribunes des circuits. Durant la fin de saison, l’Allemand a pleinement profité de sa tournée d’adieux et des nombreuses marques d’affection.


 

L’image : l'improbable pole position de Kevin Magnussen au Brésil

Kevin Magnussen debout sur sa voiture dans le garage Haas après avoir signé la pole position lors des qualifications du GP du Brésil. C’est l’une des images marquantes de 2022.

Le Danois, de retour en F1 cette saison, avait signé la pole provisoire à huit minutes du terme de la séance. La pluie a ensuite fait son apparition empêchant la concurrence d’améliorer le chrono établi par Magnussen qui a donc signé sa première pole à l’occasion du 140e GP de sa carrière.

Le pilote Haas a ensuite terminé 8e de la course sprint avant d’être contraint à l’abandon le dimanche lors de la course principale de ce rendez-vous de São Paulo.

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