Notre consultant Diables Rouges, Philippe Albert, revient sur le bilan de l’équipe nationale en 2021. Entre l’Euro, le Final 4 de la Ligue des Nations, les qualifications de la Coupe du Monde, les rendez-vous n’ont pas manqué. Les déceptions non plus. Bilan, analyse et perspectives.
En un mot, comment résumeriez-vous l’année 2021 des Diables Rouges ?
Si on prend la Ligue des Nations en considération, je ne dirais pas un désastre mais pas loin… Quand on voit ce qu’on avait en main pour ce tournoi et cette 1re période absolument extraordinaire face à la France, il faut être objectif et honnête, on a des garçons de qualité, un noyau de qualité depuis des années mais sur cette 2e mi-temps, ils n’ont pas répondu à l’attente, alors qu’ils étaient dans les meilleures conditions possibles… Je pense que les joueurs aussi attendaient plus de ce tournoi, le staff aussi, pas juste moi. Cette Ligue des Nations est apparue récemment. Mais le Portugal et la France, les deux premiers vainqueurs, l’ont abordée différemment de nous, ils l’ont remportée, ont pris leurs responsabilités, même si le Portugal n’était pas nécessairement favori. Donc, cette élimination du mois d’octobre me reste franchement en travers de la gorge.
L’Euro, c’est différent. On avait des circonstances atténuantes. Eden n’était pas présent contre l’Italie. De Bruyne avait pris un méchant tackle contre le Portugal. Donc, là c’était un peu différent, et puis on est tombé sur un adversaire qui nous était largement supérieur, pas nécessairement sur le match lui-même, mais sur l’ensemble du tournoi. Notre 1re mi-temps contre l’Italie a été de très bonne qualité. Donnarumma a sauvé son équipe sur une frappe de De Bruyne et une autre de Lukaku. Si on ouvre le score, c’est un match complètement différent. L’Euro, on est tombé sur plus fort, il n’y a aucune honte à le dire. Par contre, en Ligue des Nations, on était plutôt favori je trouve. La France restait sur une déconvenue assez incroyable, et je pense que c’était le moment de gagner un trophée. J’étais assez confiant à ce moment-là, je le suis beaucoup moins maintenant.