"Nafissatou Thiam était devenue Nafi " : en 2016, à l’occasion de son premier titre olympique conquis à la surprise quasi générale, comme l’écrivait très justement notre collègue François Zaleski. Une outsideuse sur le toit de l’Olympe lors de sa première participation au grand rendez-vous olympique. Coup d’essai, coup de maître. A 21 ans, la namuroise était rentrée dans l’histoire du sport belge et de l’athlétisme international de manière tonitruante.
La suite, on la connaît, championne du monde en 2017, d’Europe en 2018, vice-championne du monde en 2019, 2e titre olympique en 2021 (sans compter les deux titres européens en salle de 2017 et 2021). Thiam, la moissonneuse, est en route et rien ne semble pouvoir l’arrêter même les ennuis physiques, au coude, au dos, au mollet…
Et puis, vint l’année 2022. Année post olympique, post covid. Nous avions quitté Nafi fatiguée à Tokyo, aussi soulagée d’avoir gagné que de pouvoir enfin souffler après des mois compliqués.