Retour aux sources pour la moutarderie Bister ? Elle espère déménager vers le zoning de Suarlée en 2024

Cette croissance réjouit le patron. Tout en étant attaché, nous dit-il, au côté familial de l’entreprise, il veut un site qui "permettra à Bister de grandir". "Nous allons quitter les bâtiments de Ciney pour construire une nouvelle usine à Suarlée dans le zoning Ecolys". Un site qui devrait être six fois plus spacieux que ses locaux actuels du zoning d’Achêne et qui comptera aussi davantage de collaborateurs. "Nous sommes 29 pour l’instant, mais nous pensons que nous serons rapidement 35", prédit Arthus de Bousies.

L’entrepôt permettra de stocker 2000 palettes au lieu de 400 actuellement.

"Si nous avions voulu faire la même chose en restant ici, nous aurions dû phaser les travaux sur quatre à cinq ans. Ici, nous pouvons aller plus vite, et carrément dessiner cette nouvelle usine d’une page blanche, avec des process de fabrication optimaux."

Il y a deux ans, on a commencé à travailler avec des producteurs locaux dans un rayon de 30 kilomètres, qui ont planté des graines de moutarde. Aujourd’hui, 120 hectares sont semés en moutarde, plus uniquement en graines jaunes, mais aussi en graines brunes et orientales.

Autre atout du site de Suarlée, il se situe tout près de champs, qu’Arthus de Bousies compte mettre à profit. "On fera un petit projet d’une ferme pilote sur une parcelle de terre juste à côté de la nouvelle usine. On compte s’approprier le savoir et tenter de travailler avec des partenaires long terme, comme Farm For Good, pour s’assurer l’approvisionnement, et à terme, de connaître tous nos fournisseurs".

"Malheureusement, on a fermé temporairement le musée et les visites via l’asbl Tourisme et Tradition. Mais on a prévu un grand espace dans la nouvelle usine avec un tout nouveau parcours. La nouvelle ferme pilote sera d’ailleurs inclue dans les visites".

Avec sa position centrale, proche des principaux axes autoroutiers, le zoning de Suarlée a d'abord tapé dans l’œil de Bister d’un point de vue pratico-pratique, mais la portée symbolique de ce choix n’a pas échappé au patron de la moutarderie. "C’est déjà symbolique pour certains de nos collaborateurs qui étaient déjà dans l’usine de Jambes, certains consommateurs nous ont aussi dit être très contents de nous voir revenir à Namur parce qu’ils sont fiers de l’héritage namurois de la moutarde".

Cathy Simon, elle, se réjouit de découvrir cette nouvelle usine. "Ça sera très différent, plus moderne, un mieux pour tout le monde. Ça a toujours évolué en mieux", résume-t-elle.