Peut-on sortir d'une doctrine extrémiste ? C'est la question posée par Elodie de Sélys à travers le documentaire "Baby Cages" qui met en lumière la section du camp d'Attichy qui, à la fin de la guerre, a accueilli 10000 adolescents allemands endoctrinés afin de les ramener vers la tolérance et la démocratie.
Dans les derniers mois de la deuxième guerre mondiale, Hitler nie l’évidence d’une défaite annoncée. Dans une tentative démente d’inverser le cours de la guerre, il alimente son armée par des recrues de plus en plus jeunes. Soumis à la propagande nazie dès leur plus jeune âge, ces petits soldats sont envoyés dans des combats perdus d’avance où ils se battent pour la plupart, avec fanatisme. Environ 10 000 de ces jeunes combattants seront faits prisonniers par l’armée américaine et envoyés dans le camp d’Attichy, dans l’Oise, où ils seront séparés des adultes afin d’être rééduqués dans une section spéciale appelée " Baby Cages ". A l’initiative des responsables du camp très inquiets de leur degré d’endoctrinement, ils sont considérés et traités comme des victimes du régime nazi. Une école est alors créée au sein des Baby Cages encadrées par des théologiens et des professeurs allemands prisonniers triés sur le volet, afin de les guider vers un esprit de tolérance et de démocratie. C’est au cours d’une conversation que Winfried Börsch, notre témoin principal, a raconté à sa fille, réalisatrice de ce film, l’histoire des " Baby Cages " où il fût interné au printemps 1945. Aujourd’hui âgé de 92 ans, Winfried Börsch est l’un des derniers témoins vivants de ce fait historique tombé dans l’oubli. Il nous raconte cette expérience qui fût pour lui, un premier pas vers la liberté.
"baby cages" un documentaire de Marie Börsch à voir dans "Retrour aux sources" le samedi 22 mai à 21h05 sur la Trois