Beaucoup d’élèves quittent la salle "groggy". "Je suis vraiment choquée par ce que j’ai entendu. Cet homme qui a l’âge d’être notre arrière-grand-père, comme il a été fort, si courageux. Comment peut-on tenir ? C’était tellement trash, ce qu’il nous racontait." "J’avais vu des films sur le sujet, mais là j’ai découvert beaucoup plus en profondeur ce qu’étaient les camps de la mort. Tout le monde devrait entendre ce type de récit." Vincent Brismée travaille à l'Institut Saint-Gabriel de Braine-Le-Comte. "Un voyage est organisé à Auschwitz le mois prochain, pour une cinquantaine d'élèves. C'est tellement important de leur montrer ça. Ces camps où des gens comme mon grand-père ont séjourné." "On dit que les jeunes s’en foutent, mais non, ce n’est pas vrai !", s'emporte une jeune fille. "On comprend beaucoup de choses". Certains se disent inquiets pour la suite. "J’ai peur de ce que la société est en train de devenir. Moi qui suis musulmane, j’ai l’impression qu’on s’en prend beaucoup aux musulmans. Ça me fait tellement peur." Un autre retiendra les conseils donnés par Alberto. "Il nous a dit de ne surtout pas arrêter nos études, d’apprendre le plus possible. Et de voter aussi ! mais pour un parti démocratique." "De gauche ou droite, peu importe", leur a dit le rescapé d’Auschwitz. "Fuyez les extrêmes. Les totalitaires. Les gens qui crient au balcon ! Qui vous promettent des choses !". Lui aussi, Alberto, il a peur pour les jeunes. "Je me revois dans le climat de 1935, 36, 37, 38… Cette période avant la guerre. Avec beaucoup de manifestations, tout ça. Des leaders qui en profitent. A la différence que nous, nous étions ignorants. Maintenant, vous avez la presse. Qui dit des choses. On sait beaucoup plus. Mais il faut se méfier des extrémismes."