Le fantôme de la radio

Replongez-vous dans les carnavals de chez nous

© Sonuma

Par RTBF La Première via

Pour la deuxième année consécutive, les grands carnavals n’auront pas lieu chez nous, crise sanitaire oblige. La fin de l’hiver sera bien triste sans les Gilles, les Haguettes, les Blancs Moussîs, les Princes Carnaval et autres Macrales… S’il est impossible de vivre 'in situ' ces grands moments de fête et de liesse populaire, il reste la magie du son et le pouvoir d’évocation de la Radio !

Pour nous plonger au cœur de ce folklore qui remonte parfois à la nuit des temps, le Fantôme de la Radio fait une fois de plus appel aux archives. De nombreux reportages, parfois très anciens, témoignent du maintien de la tradition et de la transmission de rituels ancestraux de génération en génération, dans les villes et villages, et cela depuis des décennies, voire des siècles. Déjà dans les années trente, l’INR retransmettait en direct les folles ambiances du Mardi gras. 

D’Est en Ouest, de la province de Liège au Hainaut, le Fantôme de la Radio vous invite à une promenade sonore en plusieurs tableaux. Une sélection de moments carnavalesques intenses et souvent émouvants dans lesquels se mêlent fanfares, tambours, chansons, dialectes et rires de la foule. 

Le Cwarmé à Malmedy

Le Cwarmé, c'est le carnaval de Malmedy, dans la province de Liège. Des écrits certifient son existence dès le 15e siècle. Il s’étend sur 4 jours : samedi, dimanche, lundi et mardi gras.

Durant le Cwarmê, tout se dit et se chante en wallon de Malmedy, à commencer par le communiqué de la 'grosse police' qui annonce, le samedi, l’ouverture du carnaval.

S’ensuit la cérémonie officielle au cours de laquelle le Bourgmestre transmet symboliquement les clés de la ville au Trouv’lê, le personnage qui symbolise le pouvoir durant le Carnaval.

Le Cwarmé de Malmedy

Le point d’orgue du Cwarmé, c’est le grand défilé, la grande parade du dimanche. Tous les participants portent de magnifiques costumes qu’ils ont confectionnés pendant des mois.

Le lundi est le jour des rôles, ces saynètes jouées en patois dans les rues et sur les places de la ville. Arrive enfin le mardi gras, le dernier jour du Cwarmé, qui se clôture par le brûlage de la haguette.

Le Carnaval de Binche

Mardi gras à Binche, l’apothéose arrive enfin. Après les soumonces, qui sont en quelque sorte les répétitions du carnaval, après le Dimanche gras en costume, vient le jour des Gilles. Dans le reportage de Pierre Delhasse, on s’y croirait…

Un Binchois qui fait le Gilles ne raterait son carnaval pour rien au monde. Il y a 72 ans, en 1950, l’INR recueillait un beau témoignage… en wallon. 

Infatigable promeneur sonore, Stéphane Dupont ne pouvait passer à Binche sans en ramener les rythmes, les musiques, les ambiances et les paroles qui forgent véritablement l’âme de ce carnaval. Avec tous ces sons, sur la base de cette matière première, il a réalisé en 2000 un magnifique récit pour son émission La Quatrième Dimension.

©  Sonuma

Le Rosenmontag à Eupen

Retour à l’Est, en pays Germanophone, à Eupen, où l’on célèbre le Carnaval depuis le 17e siècle.

Le Rosenmontag est le point d’orgue des festivités. Le lundi des Roses, veille du Mardi gras.

Ce jour-là, un gigantesque cortège composé d’une soixantaine de chars et de milliers de participants costumés envahit la ville.

De tradition rhénane, le carnaval d’Eupen est présidé par un prince-carnaval qui reçoit les clés de la ville jusqu’à la fin des réjouissances.

Le dimanche de Laetare

Après le Mardi gras commence, selon la tradition chrétienne, le Carême, période de jeûne et d’abstinence censée durer 40 jours.

Or, le quatrième dimanche du Carême, que l’on appelle également 'dimanche de Laetare', on s’autorise volontiers quelques écarts. Et même davantage…

Les Chinels de Fosses-la-Ville, 1988

De nombreux carnavals sont organisés ce jour-là en Wallonie : à Andenne, la Louvière, la Roche en Ardenne, Fosses-la ville où l’on peut voir les Chinels ou encore Stavelot, la ville des Blanc-Moussîs.

Les Blanc Moussîs de Stavelot

Les Blanc Moussîs sont les grandes vedettes du carnaval de Stavelot. Ces personnages espiègles et farceurs, tout de blanc vêtus, affublés d’un masque au long nez rouge, émettent des grognements et des ricanements étranges, tout en frappant les spectateurs de vessies de porcs séchées et gonflées.

Deux reportages réalisés en 1978 et 1990 nous emmènent à Stavelot. Tout commence chez le boucher qui gonfle ces vessies de porc pour les Blancs Moussîs, quelques jours avant le dimanche du Laetare...


Le Fantôme de la Radio, une émission écrite et réalisée par Eric Loze avec la collaboration de la SONUMA.

Les séquences carnavalesques que vous avez entendues sont extraites des émissions suivantes :

Le Journal Parlé
Radio Tourisme
La Quatrième Dimension de Stéphane Dupont
Liège Matin
Folklore Wallon, avec Michel Franssen et Alexandre Kerestessy
Télétourisme, avec Françoise Lempereur


 

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