On est donc vraiment dans une logique d’économie sociale.
Dans la réparation de vélo, il y a actuellement une grosse demande car le secteur est difficilement rentable, comme l’explique Sébastien Biet : "En terme de pièces, sur un gros entretien de vélo, on va peut-être aller sur 150-170 euros alors que pour un gros entretien de voiture, on est entre 600 et 700 euros. Et donc il y a une différence de perception de marge dans les pièces. Alors que le temps de travail est, lui, plus ou moins le même. L’infrastructure reste exactement la même. Il nous faut un atelier, un outillage ou, comme vous le voyiez ici, des palans électriques pour pouvoir soulever des vélos. Le personnel reste le même, mais on n’a pas cette marge sur les pièces. Et donc on voit que des marchands de vélos vont refermer leur atelier de réparation uniquement à leur clientèle et ne plus accueillir du grand public, ou sinon ils vont perdre de l’argent. Et dans leur modèle économique, ce n’est pas possible. Nous, la solution qu’on a trouvée, c’est qu’on a démarré il y a deux années la vente de cycles. Et donc chaque vélo vendu permet de financer finalement des techniciens et l’atelier mécanique, qui va profiter à tous les citoyens et citoyennes. On est donc vraiment dans une logique d’économie sociale".
À Liège, Pro Vélo occupe 11 personnes dont 6 mécanos.