En fait, pour obtenir un nouveau permis, Walibi n'a aucune démarche à entreprendre. Car si les permis obtenus en 2018 ont été annulés, sa demande reste valable. Suite à la décision du Conseil d’Etat, le dossier est retourné à la Région. L’administration wallonne dispose de 140 jours maximum (le délai a commencé mi-février) pour restatuer et éventuellement délivrer le fameux sésame.
Une décision peut évidemment tomber plus rapidement. Mais la perspective d’une longue attente explique peut-être pourquoi la direction du parc a choisi de s'engager dans la voie d'une régularisation (qu'elle espère plus rapide) via la ville de Wavre et de maintenir une ouverture complète le 2 avril. Du point de vue économique, elle ne peut sans doute pas se permettre de faire autrement. Mais la démarche a-t-elle des chances d'aboutir?
Walibi prend par ailleurs le risque de poursuites judiciaires. Si le parc ouvre des attractions qui n’ont pas de permis, un procès-verbal pourrait être dressé et transmis au parquet. Mais l’administration wallonne ira-t-elle d’initiative constater d’éventuelles infractions, alors que c’est elle qui est responsable de l’annulation des permis? Et comment réagiront les riverains s’il s’avère que le parc fonctionne normalement, y compris les attractions illégales?
Voilà donc quelques questions qui seront sans doute abordées lors de la prochaine réunion du comité d’accompagnement de Walibi. Direction, riverains, représentants de la ville et de l’administration wallonne se retrouveront autour d’une même table le 24 mars.