Depuis "Black Radio", l’album qui l’a révélé au grand public, le pianiste Texan Robert Glasper a sans aucun doute bouleversé le paysage musical, aussi bien celui du jazz que du R&B. Il s’affirme aujourd’hui comme le leader d’un nouveau paradigme sonore, dont la carrière enjambe les genres musicaux et artistiques.
Les débuts
Né à Houston en 1978, Robert Glasper est formé au piano par sa mère, une chanteuse de gospel douée pour les claviers. À l’adolescence, il fait le choix de poursuivre ses études dans une école spécialisée dans le spectacle, la Elkins High School. Son diplôme en poche, il file vers la Grosse Pomme où l’attend un cursus à la New School University of Music située en plein coeur de Manhattan. Pendant cette période, Robert Glasper se fait quelques amis dans les milieux jazz. Il se produit ainsi aux côtés du bassiste Christian McBride et du saxophoniste Kenny Garrett. L’application dont il fait preuve dans cette discipline ne l’empêche pas de succomber aux délices du rap, un péché mignon qu’il cultive depuis l’adolescence et le conduit à construire des ponts entre les deux univers. Sa rencontre avec le rappeur Bilal l’aide à se faire un nom et débouche sur toute une série de collaborations avec les plus grandes pointures du genre. "Rob G", comme on le surnomme, cachetonne pour Q-Tip, Meshell Ndegeocello, J Dilla, Erykah Badu, Jay-Z, Maxwell ou Kanye West, ce dont il est très fier.