"Marcher sur l’eau", le deuxième documentaire de la réalisatrice et comédienne sénégalo-malienne Aïssa Maïga, a été tourné à Tatiste, un village du nord du Niger, particulièrement touché par le réchauffement climatique.
La saison des pluies y est de plus en plus réduite, et il faut marcher des Kilomètres pour ramener l’eau indispensable pour se nourrir et se laver, sans parler des animaux qui manquent de pâturages. Néanmoins un espoir persiste pour ces habitants, celui de voir accepter leur demande incessante de forage, parce que la région possède dans son sous-sol, un lac de plusieurs milliers de KM carrés.
Après plusieurs échanges de courriers et l’appui de l’instituteur, une ONG va permettre aux habitants d’accéder à leur rêve en creusant un puits. Une solution à moyen terme, parce qu’on ne va pas renverser d’un coup de baguette magique les conséquences du réchauffement climatique.
Mais passer du temps à chercher de l’eau, c’est du temps en moins pour vivre et pour grandir. C’est l’insécurité qui s’installe, avec le départ des adultes vers les grandes villes des pays alentour, et c’est aussi une mortalité plus grande des naissances.
"Marcher sur l’eau", un petit éclairage sur une communauté, une histoire de village, mais qui symbolise un problème universel, et qui témoigne des difficultés de la moitié de la planète.