Univercells est loin d’être un cas isolé en Wallonie. Catalent, UCB, ThermoFisher… Les entreprises biotech et biopharma sont nombreuses à investir des millions d’euros dans de nouvelles capacités de production, sur le sol wallon. Des entreprises qui ont souvent un même problème : le recrutement.
Qui concernent "à peu près tous les types de fonctions", poursuit Hughes Bultot, "aussi bien les laborantins que les ingénieurs en développement ou les profils scientifiques, au niveau des procédés de production. Le vivier local est épuisé, donc nous devons attirer des profils étrangers, ou former des profils existants."
Combler le fossé
Le besoin en main-d’œuvre du secteur a été estimé, pour la seule Région Wallonne à plus de 2000 emplois pour les trois prochaines années - tous niveaux de qualifications confondus. Pour rappel, les biotechs en matière d’emploi, ce ne sont pas que des doctorants, mais aussi des électromécaniciens et des techniciens de laboratoire. Dans la chimie et les sciences de la vie, un poste sur cinq ne nécessite pas d’expérience professionnelle préalable.
"Le vivier local de profils scientifiques, épuisé"
Xavier Pesesse, directeur du centre de Formation HelSci (ULB) confirme que "Les entreprises du secteur sont en forte croissance depuis des années, et donc l’idée c’est d’appuyer sur l’accélérateur en matière de formation". Pour combler le fossé entre éducation et entreprises et être un moteur favorisant la reprise économique post-Covid, le projet " Biotech School ", dans les cartons du projet de relance de la Région Wallonne, demande 30 millions d’euros, pour créer " une école européenne de biotechnologie et hub santé " localisée à Gosselies.