Un autre dossier sur lequel le ministre de l’Économie et de l’Emploi veut avancer : le droit à l’oubli pour les personnes guéries d’un cancer ou d’une maladie chronique et ainsi leur permettre de contracter un prêt. Pour rappel, les anciens patients pourront obtenir une assurance plus rapidement. Mais Pierre-Yves Dermagne souhaite aller plus loin, notamment sur des maladies guéries plus rapidement. "Il faut rappeler aux assureurs et aux compagnies d’assurances qu’ils ont un rôle sociétal et donc ils doivent accompagner la société dans son évolution", appuie le socialiste.
"Après le choc de l’annonce du diagnostic, le fait de devoir l’annoncer aux proches et à la famille, se lancer dans le parcours du combattant ou de la combattante que constituent les traitements contre le cancer, il y a effectivement cette double peine avec des assurances qui refusent d’assurer ces patients qui sont aujourd’hui guéris", souligne-t-il.
Concrètement, cela dépend du type de cancer, mais les durées d’attente peuvent être longues, allant jusqu’à 8 ans. "Ce qu’on veut ici, c’est avec le cancer du sein qui concerne près de 11.000 femmes chaque année en Belgique. Et parmi elles, on a 5.000 patientes dont le diagnostic et le pronostic sont positifs assez rapidement parce qu’on est face à une tumeur bénigne, ce qu’on appelle une tumeur in situ, qui reste donc localisée […]. Donc on voit l’issue assez rapidement", renseigne Pierre-Yves Dermagne.
Les compagnies d’assurances ne pourront plus, comme c’est le cas aujourd’hui, tenir compte de cet antécédent médical pour refuser l’octroi d’une assurance solde restant dû
Et de poursuivre : "On veut, pour ces patientes-là, que le droit à l’oubli soit automatique et immédiat. Il n’y aura plus de période d’attente. Donc les compagnies d’assurances ne pourront plus, comme c’est le cas aujourd’hui, tenir compte de cet antécédent médical pour refuser l’octroi d’une assurance solde restant dû, liée dans la grande majorité des cas à l’obtention d’un crédit hypothécaire."
Et la volonté du gouvernement est d’aller vite. "D’ici les prochains jours, les prochaines semaines, la décision sera prise et s’appliquera directement à ces patientes", avance le ministre.