Depuis sa création, le Siamu bruxellois fonctionne comme une hydre à deux têtes. Une direction opérationnelle cohabite avec une direction administrative, les deux responsables ayant le même grade.
Quand ils ne s'entendent pas, comme c'est le cas actuellement, c'est l'ensemble du corps de pompiers et d'ambulanciers qui claudique. La réforme de la secrétaire d’État Cécile Jodogne prévoit de mettre fin à cette structure. Il n'y aura à l'avenir qu'un seul dirigeant : un officier pompier, assisté d'un adjoint de l'autre rôle linguistique, région bilingue oblige.
Un fonctionnaire de rang inférieur assurera la direction administrative. En outre, les mandats de l'équipe dirigeante seront désormais limités à cinq ans et soumis à évaluation.
Le responsable du syndicat libre de la fonction publique du Siamu, Eric Labourdette, est sceptique sur ce point : "Quand on voit d’où viennent les mandataires ou les membres de cette fameuse commission d’évaluation… Ils sont tous issus du monde politique ! Et c’est bien connu : les loups ne se mangent pas entre eux ! C’est exactement ce que l’on vit…"
Le projet sera soumis aux syndicats et envoyé par ailleurs au conseil d’État pour avis. Il reviendra ensuite au gouvernement avant d'être transmis pour approbation au Parlement.
Philippe Carlot