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Réforme des services d'incendie: la nouvelle norme est "impossible à tenir"

Sur papier, la réforme prévoit plus de pompiers pour assurer plus de sécurité.

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Par OPPENS Xavier Van

6 pompiers prêts au départ immédiat 24 h sur 24 et 6 autres pour les autres véhicules et les ambulances, la norme imposée par la ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet en novembre 2012 est impossible à respecter, estime le bourgmestre de Rochefort (et président de la zone de Dinant-Philippeville) François Belot. "C’est complètement impossible parce que cela signifierait que l’on devrait recruter 156 pompiers professionnels pour pouvoir remplir les obligations de cet arrêté royal."

Même cas de figure dans la zone Val-de-Sambre, qui regroupe plusieurs communes autour de Sambrevile. Son bourgmestre, Jean-Charles Luperto, qui est aussi président de la zone, interpelle également la ministre Milquet. "Les villes, en général, financent à raison de 90% leur service incendie ; quand le fédéral – lui – finance 10% de ces zones d’incendie. Je rappelle qu’une loi prévoit dans un de ses paragraphes que le temps d’intervention du fédéral n’est pas identique à l’intervention des villes. Toute nouvelle initiative qu’imposeraient des normes supplémentaires serait purement et simplement gelée."

Et avec le bourgmestre de Namur, Maxime Prévot, il demande à Joëlle Milquet soit d'abroger cette norme soit de fournir aux communes les moyens financiers de sa mise en oeuvre. Joelle Milquet dit vouloir mettre à contribution les assurances pour obtenir l’argent nécessaire. Mais le MR François Belot n’y est pas favorable. Et il prévient : en cas d'accident lié à un manque de moyens des pompiers, c'est la ministre qu’il assignera en justice.

Thierry Vangulick

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