Ce n'est pas la première fois que des scientifiques pointent du doigt la durée passée par les internautes, notamment les plus jeunes, sur les médias sociaux et le risque de dépression. Cependant, les résultats des études antérieures n'avaient pas encore déterminé si la dépression était responsable d'une augmentation du temps passé sur les réseaux sociaux, ou si ces derniers étaient à l'origine de symptômes dépressifs.
"La plupart des travaux antérieurs dans ce domaine nous ont laissés avec la question de la poule et de l'œuf. Nous savons d'après d'autres grandes études que la dépression et l'utilisation des médias sociaux ont tendance à aller de pair, mais il a été difficile de déterminer laquelle est venue en premier. Cette nouvelle étude met en lumière ces questions, car une utilisation initiale importante des médias sociaux a entraîné une augmentation des taux de dépression. Cependant, la dépression initiale n'a conduit à aucun changement dans l'utilisation des médias sociaux", explique le Dr Brian Primack de l'Université de l'Arkansas.
Publiée dans la revue American Journal of Preventive Medicine, l'étude a été réalisée auprès de plus de 1.000 adultes américains âgés de 18 à 30 ans, pour lesquels les chercheurs ont mesuré l'état dépressif à l'aide d'un questionnaire spécifique et ont étudié le temps passé sur des plateformes comme Facebook, Twitter, Reddit, Instagram et SnapChat.