Mais pour minimiser les risques, Michel van den Heuvel a donc décidé de s’appuyer très largement sur un groupe qui a fait le succès de la Belgique depuis bientôt quatre ans. Pour s’en convaincre, il suffit de le comparer au groupe de 20 joueurs retenus (groupe de 18 joueurs et deux réservistes) lors du dernier mondial. Le constat est limpide : seuls trois noms diffèrent.
Une stabilité qui a le bénéfice de l’expérience mais le coup de l’âge. Les champions olympiques qui débuteront ce mondial (hors les deux réserves, Maxime Van Oost – 23 ans – et Thibeau Stockbroekx – 22 ans) afficheront une moyenne d’âge de 30 ans.
A l’instar des Diables Rouges, l’âge de certains Red Lions fait aussi débat dans le monde du hockey belge. " J’ai lu des commentaires espérant que notre coach n’allait pas faire la même erreur que Roberto Martinez avec les Diables ", s’amuse Florent Van Aubel, l’attaquant de 31 ans. " Mais il ne faut pas comparer ni les équipes, ni les sports. C’est vrai que l’on est, en partie, une équipe de vieux mais on a de l’expérience et, surtout, on sait comment gagner un grand tournoi. Pour les jeunes, ce n’est pas simple mais Victor Wegnez, Arthur De Sloover ou Antoine Kina sont parvenus, à leur époque, à gagner leur place. Et puis, j’ai dit à nos jeunes réserves de se tenir prêts. Les blessures sont fréquentes durant un tournoi. Ils auront peut-être l’occasion de jouer. Ils sont en tout cas ravis de nous accompagner en Inde ".
En effet, avec la perspective proche de disputer les JO de Paris en 2024 (voire la Coupe du monde en Belgique en 2026 ?), peu de joueurs ont prévu de raccrocher le stick dans un avenir proche. De plus, les John-John Dohmen (35 ans durant le mondial), Cédric Charlier (35 ans), Vincent Vanasch (35 ans durant le mondial) ont encore prouvé lors des derniers JO qu’ils restaient des références au niveau mondial. Difficile donc d’imaginer une mise à l’écart sous l’autel du jeunisme.
Malgré le temps, on rigole toujours autant – Arthur Van Dooren