Lundi 23/5 : Les débuts, avec le concours national de composition élisant le concerto qui allait se voir imposé aux 12 finalistes en piano ou en violon. 1951 et 1956, René Defossez; 1952, Raymond Chevreuille. Première édition du concours international de composition en 1953 primant le compositeur polonais Michal Spisak.
Mardi 24/5 : 1959, année de changement. Le concours de composition est maintenu mais à niveau national et ce concours sert à désigner non plus le concerto mais la pièce imposée pour les 1/2 finales. Quant au concerto imposé, il fait désormais l'objet d'une commande. En 1959, commande est ainsi faite au compositeur français Darius Milhaud. En 1960, la commission passe commande à un compositeur belge, Marcel Poot et en 1963, à Léon Jongen, le frère de Joseph Jongen.
Mercredi 25/5 : Dix ans après le début de l'aventure créatrice liée au concours Reine Elisabeth, le système est le suivant: il existe toujours un concours de composition, véritable 3ème concours indépendant programmé en alternance avec ceux pour violon et piano. Ainsi en 1965, c'est le compositeur roumain Wilhelm Georg Berger qui remporte le premier prix de ce concours de composition avec une pièce qui n'interviendra en aucune façon dans les concours de piano et violon. Pour les concours instrumentaux, les imposés sont en effet désignés soit par concours national pour l'épreuve de 1/2 finale, soit par commande nationale pour l'épreuve de finale. Lorsque Philippe Hirsschorn remporte le premier prix du concours de violon en 1967, il a ainsi joué la Sérénade concertante de Paul-Baudouin Michel en 1/2 finale et le concerto pour violon et orchestre de victor Legley. En 1972, c'est Jacques Leduc qui reçoit la commande du concerto imposé et en 1976, c'est une femme compositrice qui reçoit cette commande, Jacqueline Fonteyn.
Jeudi 26/5 : Fin des années 70 et début des années 80 ce sont les dernières sessions entièrement dédiées au concours de composition avec, notamment, en 1977 un premier prix pour le compositeur japonais Hiro Fujikake. Ce concours de composition a en effet bien du mal à trouver sa voie. Il semble alors céder sa place au concours de chant. La création se poursuit néanmoins, à un niveau national puisque l'oeuvre imposée des 1/2 finales reste le résultat d'un concours national, quant au concerto imposé aux finales, il s'agit toujours d'une commande comme en 1980, avec une commande à Frédéric Van Rossum. C'est ce système qui va perdurer jusqu'en 1991, sauf en 1987 où un concours national est également organisé pour le concerto imposé. C'est Piet Swerts qui remporte ce concours avec une pièce descriptive "Rotations". Avec cette pièce et celle de 1985
composée par Jean-Marie Simonis, c'est un nouveau type de pièce qui apparait, plus dans le genre descriptif, mettant fin aux concertos de forme relativement classique.
Vendredi 27/5 : Pour ce dernier épisode, nous évoquons André Laporte qui a reçu la commande du concerto imposé en 1989. Il composera la "Fantasia Rondino con team reale", une pièce empreinte de symbolique nationale et royale. 1991 est l'année du retour du concours de composition. Avec une modification: désormais ce concours de composition international définira le concerto imposé. Ainsi c'est le français Patrice Chalumeau qui remporte le concours de composition en 1991; 1991 année également du concours de piano où son concerto lauréat servira d'imposé aux finalistes. Cette année-là, c'est son compatriote Frank Braley qui remporte le premier prix! Et pour terminer toutes ces séquences, évoquons le concours de chant instauré en 1988. Pas de concerto imposé, mais bien des commandes d'une pièce à des compositeurs belges pour les 1/2 finales, comme par exemple en 1996 une commande à Philippe Boesmans!
Cindy Castillo
Musiq3